La « banlieue » si loin de ors de la République de ces
gens-là
La députée de la circonscription
d’Argenteuil-Bezons, restée politiquement très confinée sur la Ville ces
derniers mois, se rappelle aujourd’hui aux souvenirs de la presse en réclamant
un « plan d’urgence pour la jeunesse des banlieues ».
Comme
si depuis 40 ans et le début de la dégradation de la situation des quartiers
populaires, il n’y en avait pas eu tant et tant de ces plans pour la
« banlieue ». On les voit refleurir lorsque la jeunesse s’enflamme comme
cela vient de se produire à Argenteuil à la suite de la mort dramatique d’un
jeune. Mais une fois la colère retombée et le danger éteint, la
« banlieue » retrouve sa solitude et sa misère.
La
députée, cette fois, compte, sans blague, y « apporter de nouvelles
solutions ». Selon le Parisien-95, elle est « convaincue qu'il y a un
malaise et de la nécessité d'agir rapidement ». Un malaise…
C’est
grotesque et dérisoire.
Les
quartiers populaires de banlieue se sont dégradés matériellement, moralement et
culturellement, parce que le chômage, la misère s’y sont installés souvent à la
périphérie des villes. Les rénovations du bâti, comme celle du Val-Nord, n’ont
jamais supprimé ces caractères. Il faut ajouter à cela l’effondrement des
services utiles et nécessaires à la population et la quasi-disparition dans ces
quartiers du mouvement ouvrier qui, lui, n’avait rien de fatal.
Les
vœux pieux de la députée révoltent d’autant plus qu’ils se produisent à un
moment où une tornade sociale risque d’arriver à grand pas avec son lot de
licenciements et de misère aggravée.
La
crise des « banlieue » est un aspect de la crise fondamentale du
capitalisme. La seule voie pour en sortir est de se débarrasser du capitalisme
lui-même. Cela, c’est notre plan.DM
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