La mondialisation ? En l’occurrence,
son imprévoyance totale
Mardi
31 mars, Macron s’est rendu à l’usine Kolmi, dans la zone industrielle de
St-Barthélemy-d’Anjou près d’Angers, où sont fabriqués un million de masques
par jour – soit sur 7 sur 8 des masques produits en France. Savamment
orchestrée d’un point de vue médiatique, cette visite a été l’occasion pour le
président de se fendre d’un discours sur la nécessité de
« relocaliser » la production industrielle. Et d’entonner, après son
cocorico, un hymne à la « souveraineté européenne ».
Remarquons d’abord que, dans le
contexte actuel où la pénurie de masques ne commence tout juste à être
surmontée que par des importations en provenance de Chine, blâmer la
mondialisation n’a à peu près aucun sens. La crise actuelle démontre
l’imprévoyance des gouvernants comme Macron, pas l’inutilité des échanges
internationaux – dont on mesure au contraire plus que jamais l’importance. Et
puis prendre l’exemple de l’entreprise Kolmi Hopen comme symbole d’un nouveau
départ de « l’industrie à la française » ... il faut vraiment que
Macron soit à court d’exemples. Kolmi appartient en effet à Medicom, un groupe
canadien qui possède des sites de production sur trois continents et vend ses
produits dans 95 pays.
Heureusement pour Macron que le
ridicule ne tue pas... et que la population est confinée ! Car sans cela,
nul doute qu’il aurait fallu une forte présence de CRS pour tenir à distance
les travailleurs révoltés par sa politique passée et présente, par ses cadeaux
sans limite aux riches comme par son mépris (sans limite lui aussi) des
pauvres.
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