L’art de parler pour ne rien dire
Édouard Philippe a brassé du vent
lors de son intervention télévisée dimanche après-midi. N'ayant la main ni sur
l'évolution de la pandémie ni sur la production de tests de dépistage ou de
vaccins, le Premier ministre doit donner l'illusion qu'il agit pour préparer le
déconfinement annoncé par Macron. En fait de bilan, le gouvernement n'a réagi
qu'après coup, avec à chaque fois des retards qu'il a justifiés maladroitement.
Ceux
qui ont agi, ce sont les millions de travailleurs qui permettent à la société de
continuer à fonctionner depuis cinq semaines pour des salaires dérisoires et en
prenant tous les risques. Tandis que les grands patrons, toujours à la manœuvre,
sont sur les starting-blocks pour redémarrer au plus vite leurs usines sans
attendre le 11 mai et sans égards pour les conséquences sanitaires pour les
salariés et la population.
Pendant
que Philippe nous fait des sermons sur les « longs prochains mois »,
ses ministres allongent les milliards pour la Fnac-Darty, Air France, PSA,
Renault et Cie pour remettre en marche au plus vite la machine à profit.
« Quoi qu'il en coûte », a dit Macron... à la population qui
paiera la facture.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire