mardi 21 avril 2020

Dassault-Argenteuil : articles du bulletins Lutte ouvrière de ce mardi 21 avril 2020



Éditorial ci-dessus

La bourgeoisie telle qu'en elle-même
         Le Medef n'en démord pas : coronavirus ou pas, tous au boulot ! C'est ce que redit son président. Comme certains en haut lieu lui ont dit qu'il ne fallait pas le dire aussi brutalement, Roux de Bézieux a remis ça, mais autrement : « Il serait paraît-il indécent de demander aux Français de travailler plus, mais pourrait-on au moins leur demander de travailler un peu ? »
     Pour ces parasites dont la fortune provient de l'exploitation de millions d'hommes et de femmes, ceux qui les engraissent sont des fainéants ! Mais que produisent d'utile les gros actionnaires ?

Du savon sans eau ?
25 % des écoles n'ont pas assez de points d'eau. Et ce n'est guère mieux dans les collèges et lycées. Ce constat de l'Observatoire national sur la sécurité et l'accessibilité des établissements n'est pas rassurant.
Le 11 mai, quand les élèves retourneront en classe, comment, dans ces conditions, respecter les règles élémentaires de protection contre le coronavirus ? Car il n'aura pas disparu d'ici là. Pas plus que la volonté du patronat, et des gouvernants à son service, de renvoyer les enfants à l'école pour renvoyer plus de parents se faire exploiter par leur patron...

La faim en plus du confinement
Restos du cœur, Secours populaire, Secours catholique… Les associations d'aide aux plus démunis disent ne plus y arriver. Car les plus pauvres ont été plongés dans encore plus de misère par la disparition des petits boulots, l'explosion du chômage non indemnisé, l'arrêt des cantines scolaires subventionnées…
Pour beaucoup, la préoccupation majeure n’est pas l’épidémie, mais la nourriture.
Le virus aggrave tout, mais ce n’est pas l’épidémie qui a engendré la misère. Elle existait avant et elle a un responsable : le capitalisme.

Les soignants ne font pas la manche !
Le gouvernement parle d'un « geste fort » pour la prime qu'il promet aux personnels de santé. Alors qu'ils ont été envoyés au front sans protection, qu'ils font sans compter des heures supplémentaires depuis des semaines qui ne leur ont souvent pas été payées, ils recevront... entre 500 et 1 500 euros.
Et cette prime ne compte pas pour la retraite, alors qu'hospitaliers et soignants réclament à juste titre des hausses de salaire depuis un an.
Macron et ses ministres en parlent comme de « héros ». Et les voir ainsi leur « jeter la pièce » pour solde de tout compte, montre dans quel mépris de classe nos gouvernants tiennent les soignants. Tout comme le reste des travailleurs.

Et vole le virus !
La vidéo faite par une passagère d'un vol Paris-Marseille bondé, mi-avril, en dit long sur le respect des consignes anti-virus par Air France. Les passagers étaient entassés, assis côte-à-côte.
90 % des avions d'Air France sont cloués au sol. Mais ceux qui volent doivent rapporter au maximum. Quitte à faire prendre le maximum de risques aux passagers et au personnel de bord.
Être deux en voiture, c'est en principe interdit et c'est 135 euros d'amende. Mais imposer la même promiscuité à une centaine de passagers, ce n'est plus interdit s'il s'agit d'Air France. Parce que le grand patronat est au-dessus des lois.

Prisonniers enfermés, virus en liberté
Au Mesnil-Amelot, près de Paris, il existe un centre de rétention administrative pour étrangers. En clair, une prison pour migrants à deux pas de l'aéroport Charles-de-Gaulle.
Ils y sont entassés (comme dans les prisons d’ailleurs) sans protection contre l’épidémie. Malgré le coronavirus, le Conseil d’État a refusé même la fermeture temporaire des centres de rétention. Mi-avril, les détenus du Mesnil-Amelot ont sorti leurs matelas et refusé de regagner leurs cellules. La police les a réprimés et a expédié les « meneurs » dans d’autres centres.
En plus du virus, ils ont les matraques.

On ferme des usines de médicaments
L’usine Famar, près de Lyon, est la seule dans le pays à produire un médicament à base de chloroquine qui pourrait être utile à des malades du coronavirus. Elle est en redressement et un éventuel repreneur ne garderait que 50 de ses 250 salariés.
Le gouvernement discourt sur la nécessité de produire les médicaments dans le pays, mais laisse faire, propriété privée exige !
Encore une aberration de ce système…

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