Ne pas se laisser faire, protester, ne pas courber la tête
Jeudi 2 avril, une centaine de
travailleurs du CH ont manifesté leur colère, leur ras-le-bol. La colère est
partie toute seule, la veille au soir. Les syndicats ont relayé et, malgré les
menaces de la direction « je vous rappelle qu’en raison de la pandémie
tous les rassemblements sont interdits », le rassemblement a bien eu lieu
sous forme d’une chaîne de protestation.
Comme
le disaient les manifestants, « on en a marre de travailler sans matériel,
sans personnel. On n’a pas de blouse, on n’a pas de masques, on n'a rien. On
est des pompiers, mais on ne nous donne rien pour nous protéger ».
La
DRH a dû, pendant deux heures, s’expliquer et surtout entendre toute la colère
de tous contre la désorganisation qui règne à l’hôpital, aggravant encore
l’incurie du gouvernement en matière d’équipement et de personnel qui plombe
tout le système hospitalier du pays. Pour ne citer qu’un exemple aberrant, une
fois par semaine, tous les soignants doivent venir faire la queue dans un même
lieu pour se voir attribuer 10 masques pour la semaine. Ou encore, des
personnels volontaires pour venir aider les services débordés sont renvoyés
chez eux, car cela ne fait pas partie des planifications prévues par la
direction, planification toute théorique qui ne correspond en rien à la réalité
du terrain.
Tous
ceux qui ont participé, et tous ceux qui n’ont pas pu venir, étaient
particulièrement heureux et enthousiastes d’avoir réussi cette manifestation.
Comme le résumait l’un d’eux : « ce qu’on a fait, on a eu raison de
le faire. Ne pas se laisser faire, protester, ne pas courber la tête, c’est
essentiel et c’est vital. Pour soigner nos hôpitaux et cette société malade,
c’est le seul traitement disponible ».
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