Ehpad
transformés en mouroirs par le système du profit
Dans combien d’Ehpad, la situation est la même ?
Des lieux
rendus sinistres
Il y a quelques jours, une
aide-soignante de 48 ans travaillant à l'Ehpad Korian La Filature, à Mulhouse,
est décédée du Covid-19.
A
entendre ses collègues, bouleversées, il semble bien, malgré les dénégations de
la direction, que les mesures de protection n’avaient pas été prises. La
plupart des malades du Covid ont été mis aux 1er et 2è étages, et les masques
FFP2 et surblouses étaient utilisées seulement pour ces étages, ce que la
direction justifiait en arguant du faible nombre d’équipements. Mais des
malades étaient aussi présents aux autres étages, notamment là où l’AS décédée
travaillait. Les autres employées travaillent aujourd’hui la peur au ventre.
Ne
protéger qu'une partie des travailleuses dans ces structures alors que des
entreprises comme PSA Mulhouse ont des dizaines de milliers de masques en stock
pour produire des voitures : voilà où mène l'irresponsabilité des
capitalistes, quand les moyens vitaux sont utilisés pour fabriquer du profit
plutôt que pour soigner !
Hôpital psychiatrique : patients
délaissés et personnel attaqué
L’ensemble des patients de
l’hôpital de jour, c’est-à-dire qui viennent à l’hôpital la journée et rentrent
chez eux le soir et le weekend, ne sont plus accueillis depuis le début du
confinement. Pour ces patients, notamment les plus jeunes accueillis en
pédopsychiatrie, dont la charge est assurée par des familles bien démunies, les
conséquences du confinement et d’un service qui n’est plus assuré se font
lourdement sentir.
Un service dédié a été ouvert
pour accueillir les patients de l’hôpital psychiatrique positifs au COVID
entrainant la fermeture de l’unité addictologie dont les services sont réduits
et les patients laissés momentanément sans solutions.
Faute de moyens suffisants, on
déshabille Pierre pour habiller Paul. En première ligne, les infirmières,
éducateurs, aides soignantes, ASH, aides médico-sociales, secrétaires, garantissent
la prise en charge des patients accueillis en service continu et là aussi les
protections sont bien insuffisantes et sont arrivées tardivement. Les masques
chirurgicaux sont conservés sous clés et nul ne sait combien de temps ceux-ci
seront disponibles.
Pour rajouter de la colère à
l’inquiétude la direction de l’hôpital, privé depuis que la psychiatrie ait été
externalisée, ne se gêne pas pour s’attaquer aux conditions de travail du
personnel. Refus de report de congés, récupérations et congés annuels imposés,
pression de l’encadrement, il n’y a pas de trêve pour les attaques … menées au
nom de la « solidarité » !
A l’hôpital psychiatrique, avec
l’épidémie, c’est comme d’habitude mais en pire. Cela fait des années que des
économies sont réalisées aux dépens des patients et du personnel.
Eurométropole
de Strasbourg : La direction cherche à masquer… son irresponsabilité
Echo d'entreprise
15/04/2020
(source :
wikimedia)
La semaine dernière, la direction
de l’Eurométropole de Strasbourg a enfin décidé d’équiper en masques les agents
qui travaillent à la collecte des déchets. Il lui aura fallu près de trois
semaines. Et il lui aura aussi fallu revenir sur ce qu’elle disait : en
effet, quelques jours avant cette décision elle argumentait encore sur le fait
que des masques n’étaient pas nécessaires, en s’appuyant sur l’avis du Haut
Conseil de la Santé Publique. La ministre de la Transition écologique,
Elisabeth Borne, s’était appuyée sur le même avis pour déclarer qu’« il
n’y a pas besoin d’avoir des équipements de protection particuliers ».
Preuve qu’elle n’assume pas
vraiment sa politique, quand le journal les Dernières Nouvelles d’Alsace
a demandé à pouvoir suivre des agents de la collecte, la direction a donné son
feu vert… à condition que cela se déroule après la fourniture des
masques !
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