vendredi 17 avril 2020

Crise du coronavirus, échos des établissements sanitaires et des entreprises…


Aide à domicile

Quand l’épidémie du profit sa rajoute à celle du covid-19...




Dans les entreprises d’aide à domicile de Sarreguemines, au même titre que dans les Ephad ou dans les hôpitaux, l’épidémie de covid-19 révèle le manque de moyens, le mépris vis-à-vis du personnel, bien souvent précaire, qui assure tant bien que mal, grâce à son dévouement, le travail vital pour des personnes âgées ou dépendantes.

Dans l’une d’elles, le personnel ne dispose toujours pas de protection et doit laver son linge chaque jour pour ne pas contaminer les patients, ni leur propre famille. Quant aux masques, ils sont rationnés à 2 par semaine alors que les patrons de la région se vantent d’en avoir suffisamment en stock pour pouvoir en distribuer 2 par poste à chaque ouvrier… tout ça pour produire des boîtes de vitesse ou des pneus !
Question rémunération, le personnel est payé au smic horaire, 8,03 euros net de l’heure alors que le patron touche une vingtaine d’euros de la part des patients. Pas étonnant que la société affiche des bénéfices en hausse qui permettent au patron d’étendre son groupe comme son patrimoine immobilier. Malgré tout, le patron n’envisage même pas de verser la prime de 1000 euros, suggérée par Macron.
Cette réalité c’est celle de la logique du profit qui gangrène bien des structures censées assurer un service social avec l’argent et la complicité publique des départements et de l’Etat.

Hôpital de la Croix-Rousse - Lyon :  Le virus a bon dos

Echo d'entreprise
15/04/2020

L’hôpital ne cache plus son intention de rouvrir un maximum de services, malgré les risques de contamination au COVID-19. Mais si l’on peut comprendre la nécessité d’accueillir à nouveau les patients qui doivent recevoir des soins, il s’agit surtout, pour la direction de l’hôpital, de privilégier tout ce qui rapportera le plus à son budget…
C’est bien pour cette raison qu’un message vient d’être envoyé à l’ensemble du personnel, médical et non-médical : en prétextant un appel à la « mobilisation » face aux conséquences de la crise sanitaire, la direction s’y donne le droit de supprimer les congés d’été de n’importe quel salarié de l’hôpital, pour peu qu’elle juge sa présence nécessaire. Et alors que l’épidémie de COVID-19 est encore loin d’être terminée, elle impose aux salariés de prendre leurs congés dès maintenant, dans le but de les forcer à venir travailler en juillet et en août !
Cela fait déjà quelques années que la direction cherche à limiter les congés d’été pour maintenir ouverts les services les plus rentables. Et aujourd’hui, elle utilise honteusement la pandémie comme un prétexte pour légitimer les reculs qu’elle veut imposer au personnel depuis longtemps. Sur ce terrain, les hôpitaux ne se comportent pas autrement que bien des entreprises… Mais quelles que soient les façons de justifier ces attaques, les travailleurs n’ont pas à accepter de se sacrifier !

John Deere - Saran (Loiret) :  La production avant tout
Echo d'entreprise
15/04/2020 


Cela fait déjà 15 jours que la production de moteurs de tracteurs de la marque a repris chez John Deere.
En raison du bruit dans l’atelier, il est bien difficile avec 8h de travail de toujours respecter les mesures de protection mises en place.
Les travailleurs présents sont incités à faire une heure supplémentaire par jour pour pallier l'absence de ceux qui sont malades ou qui gardent leurs enfants. Il est prévu aussi de travailler samedi 18 avril. Et même si c’est un appel au volontariat, ce sont donc des moyennes de 45 à 50h de travail qu’effectuent les travailleurs de cette usine de tracteurs. 25 à 30% de la production normale sortant, ce n’est pas encore assez pour John Deere. Elle annonce « la reprise du travail obligatoire » pour le 20 avril.
La production ne peut attendre chez John Deere. Sauver leurs profits et les dividendes de leurs actionnaires est le même leitmotiv chez tous les capitalistes de la planète.

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