Aide à
domicile
Quand
l’épidémie du profit sa rajoute à celle du covid-19...
Dans
les entreprises d’aide à domicile de Sarreguemines, au même titre que dans les
Ephad ou dans les hôpitaux, l’épidémie de covid-19 révèle le manque de moyens,
le mépris vis-à-vis du personnel, bien souvent précaire, qui assure tant bien
que mal, grâce à son dévouement, le travail vital pour des personnes âgées ou
dépendantes.
Dans
l’une d’elles, le personnel ne dispose toujours pas de protection et doit laver
son linge chaque jour pour ne pas contaminer les patients, ni leur propre
famille. Quant aux masques, ils sont rationnés à 2 par semaine alors que les
patrons de la région se vantent d’en avoir suffisamment en stock pour pouvoir
en distribuer 2 par poste à chaque ouvrier… tout ça pour produire des boîtes de
vitesse ou des pneus !
Question
rémunération, le personnel est payé au smic horaire, 8,03 euros net de l’heure
alors que le patron touche une vingtaine d’euros de la part des patients. Pas
étonnant que la société affiche des bénéfices en hausse qui permettent au
patron d’étendre son groupe comme son patrimoine immobilier. Malgré tout, le
patron n’envisage même pas de verser la prime de 1000 euros, suggérée par
Macron.
Cette
réalité c’est celle de la logique du profit qui gangrène bien des structures
censées assurer un service social avec l’argent et la complicité publique des
départements et de l’Etat.
Hôpital
de la Croix-Rousse - Lyon : Le virus a bon dos
Echo
d'entreprise
15/04/2020
L’hôpital
ne cache plus son intention de rouvrir un maximum de services, malgré les
risques de contamination au COVID-19. Mais si l’on peut comprendre la nécessité
d’accueillir à nouveau les patients qui doivent recevoir des soins, il s’agit
surtout, pour la direction de l’hôpital, de privilégier tout ce qui rapportera
le plus à son budget…
C’est
bien pour cette raison qu’un message vient d’être envoyé à l’ensemble du
personnel, médical et non-médical : en prétextant un appel à la
« mobilisation » face aux conséquences de la crise sanitaire, la
direction s’y donne le droit de supprimer les congés d’été de n’importe quel
salarié de l’hôpital, pour peu qu’elle juge sa présence nécessaire. Et alors
que l’épidémie de COVID-19 est encore loin d’être terminée, elle impose aux
salariés de prendre leurs congés dès maintenant, dans le but de les forcer à venir
travailler en juillet et en août !
Cela
fait déjà quelques années que la direction cherche à limiter les congés d’été
pour maintenir ouverts les services les plus rentables. Et aujourd’hui, elle
utilise honteusement la pandémie comme un prétexte pour légitimer les reculs
qu’elle veut imposer au personnel depuis longtemps. Sur ce terrain, les
hôpitaux ne se comportent pas autrement que bien des entreprises… Mais quelles
que soient les façons de justifier ces attaques, les travailleurs n’ont pas à
accepter de se sacrifier !
John
Deere - Saran (Loiret) : La production avant tout
Echo
d'entreprise
Cela
fait déjà 15 jours que la production de moteurs de tracteurs de la marque a
repris chez John Deere.
En
raison du bruit dans l’atelier, il est bien difficile avec 8h de travail de
toujours respecter les mesures de protection mises en place.
Les
travailleurs présents sont incités à faire une heure supplémentaire par jour
pour pallier l'absence de ceux qui sont malades ou qui gardent leurs enfants.
Il est prévu aussi de travailler samedi 18 avril. Et même si c’est un appel au
volontariat, ce sont donc des moyennes de 45 à 50h de travail qu’effectuent les
travailleurs de cette usine de tracteurs. 25 à 30% de la production normale
sortant, ce n’est pas encore assez pour John Deere. Elle annonce « la
reprise du travail obligatoire » pour le 20 avril.
La
production ne peut attendre chez John Deere. Sauver leurs profits et les
dividendes de leurs actionnaires est le même leitmotiv chez tous les capitalistes
de la planète.
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