Echo d'entreprise
09/04/2020
La direction de la clinique
privée du Pôle Santé Sud ne s’est pas privée de s’étendre dans la presse locale
sur sa participation à l’effort commun dans la crise sanitaire actuelle. De
l’accueil de patients atteints du covid19 à la participation de certains de ses
médecins anesthésistes-réanimateurs aux gardes au Centre Hospitalier du Mans
jusqu’à des renforts infirmiers, toute une organisation a été mise en place
comme dans les établissements publics.
Mais pendant qu’elle se vantait
de cette contribution somme toute normale pour un établissement de santé, elle
avait préparé et informé fin mars tout le personnel qu’une demande de mise en
activité partielle, prévue a minima jusqu’à la fin juin, serait envoyée à la
Direccte pour obtenir les aides de l’Etat. La sous activité momentanée
conséquence du report de bon nombre d’interventions médicales et
chirurgicales jugées moins urgentes était le prétexte invoqué pour cette
demande. En pleine crise sanitaire, alors que tout le système de Santé est
censé se mobiliser, la direction d’une clinique envisageait donc de mettre une
partie de son personnel, soignants compris, au chômage partiel pour ne pas
perdre d’argent. C’est d’autant plus choquant dans une clinique qui appartient
au groupe Elsan avec pour actionnaire la richissime famille Bettencourt-Meyers.
Le mercredi 1er avril, la
direction a communiqué au personnel que non seulement l’Etat refusait de
financer du chômage partiel en cette période de crise mais que du personnel
pouvait être envoyé pour renforcer les équipes de l’hôpital public, en
précisant que cela serait sur la base du volontariat. Cependant, à défaut
d’avoir pu obtenir les aides versées pour le financement du chômage partiel,
les actionnaires vont recevoir de la caisse d’assurance maladie une
compensation pour la baisse d’activité suite à des négociations à l’échelle
nationale. L'argent de nos cotisations sociales va servir à garantir les
dividendes des actionnaires !
Pendant que le personnel va au
« front » contre l’épidémie, les actionnaires se remplissent les
poches avec l’aide de l’Etat.
Démasquée : PSA avait bien des masques…
et prépare activement la reprise
Echo
d'entreprise
10/04/2020
« Malgré
le Covid-19, PSA prépare la réouverture des sites de Metz et
Trémery » titre le Républicain lorrain. Tous les jours la télé
affiche « restez chez vous ! » ; le préfet de Moselle
restreint les achats dans un rayon de 10 km ; parcs, jardins, berges, plan
d’eau… sont interdits de 11h à 19h, et PSA veut faire fabriquer des boites de
vitesse et des moteurs dans ses usines !
Et pour
cela, la direction de PSA Metz a 10 000 masques en stock. Alors que les
hôpitaux mosellans, les kinés, infirmières, personnel social en manquent, PSA
en a stocké pour faire redémarrer les usines. La direction se défend dans la
presse en prétendant que le groupe en a déjà distribué
600 000 « dont un nombre significatif en Moselle ». C’est
la preuve qu’elle en avait des centaines et des centaines de milliers. Et c’est
pour la pub car jusqu’à présent la direction était muette sur ses stocks de
masques qui manquent aux soignants.
Du côté
de la Préfecture on insiste « Le Covid ne connait ni de week-end, ni de
vacances ». Et la semaine il n’est pas là ?
Pas
question de travailler pendant le confinement si ce n'est pas socialement
nécessaire !
Privilège
Marine (Les Sables-d'Olonne)
La crise
? Quelle crise ?
Sachant que le prix d’un
catamaran fabriqué aux Sables varie entre 1,2 et 4,5 millions d’euros, on peut
penser que cette production n'est pas destinée aux plus démunis. Et tandis
qu'on nous fait des beaux discours sur la nécessité de l'Union Nationale en
temps de crise, ceux qui ont accumulé des milliards sur la dégradation des
services publics n'imaginent pas que ça puisse cesser. Ils exigent leur joujou,
corona virus ou pas.
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