samedi 18 avril 2020

Crise du coronavirus : écho des établissements de santé et des entreprises




La ministre du travail s’attaque à l’inspection du travail : Anthony Smith, inspecteur du travail dans la Marne suspendu ! Un communiqué de Lutte ouvrière

Soutien à Anthony Smith, inspecteur du travail suspendu par Pénicaud
Communiqué

17/04/2020
La ministre du travail a décidé de suspendre un inspecteur du travail dans la Marne, Anthony Smith, pour son action concernant la protection des travailleurs en activité. Il avait en particulier mis en garde une entreprise de service à la personne qui envoyait des aides à domicile sans les protections indispensables chez des personnes âgées.
Anthony Smith, par ailleurs militant syndical et responsable national de la CGT, ne faisait que remplir son rôle. Mais dans le contexte actuel, celui-ci va à l’encontre de la politique de Macron qui veut imposer dès le 11 mai le déconfinement et la reprise travail à tous les salariés quitte à leur faire prendre le risque d’y laisser leur peau.
Non seulement c’est irresponsable mais c’est un scandale. En s’attaquant à Anthony Smith, Pénicaud veut faire un exemple pour intimider tous les inspecteurs du travail qui voudraient faire respecter des règles élémentaires de protection.
Voici un exemple du « monde d’après » dont parlait Macron, où la bourgeoisie, sous prétexte de crise économique, voudra imposer des semaines de travail à rallonge, la perte de congés ou de jours fériés, nous faire crever au boulot avec des masques de troisième catégorie ou pas de masques du tout !
C’est dans ce contexte d’attaques qui se préparent contre le monde du travail, qu’il faut interpréter la sanction contre cet inspecteur du travail.
Lutte ouvrière exprime sa solidarité complète avec Anthony Smith et nul doute que de nombreux travailleurs partagent cette indignation.
                                                                                Lutte ouvrière

Ehpad Villa-Victoria – Noisy-le-Grand
Les résidents décimés

À Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, l’épidémie de Covid-19 ravage les rangs des résidents de l’Ehpad Villa-Victoria, qui appartient au richissime groupe Korian.
Le 2 avril, dans un tweet, un habitant situé en face de la maison de retraite a indiqué avoir vu passer douze corbillards dans la même journée, information non démentie par la direction de l’établissement. L’opacité sur la situation réelle dans l’établissement est totale. Mardi 14 avril, Korian a fini par avouer que 21 résidents sur 102, soit un sur cinq, sont morts du Covid. D'autres résidents sont malades, ainsi que plusieurs soignants.
Sans pitié pour les familles qui vivent dans l’angoisse et sans nouvelles de leurs proches, le groupe Korian continue de donner le minimum d’information.

La collecte des déchets sans masque

140 travailleurs assurent la collecte des déchets pour Rennes Métropole, un marché confié à Suez.
Suite à une suspicion de Covid 19, une vingtaine de travailleurs s’étaient mis en droit de retrait le premier jour du confinement. Un droit de retrait que la direction a contesté et qui l’a conduit à leur retirer un jour de paye !
Pourtant, ces travailleurs étaient en droit d’être inquiets. En effet, s’ils disposaient de masques avant le confinement, depuis le début de cette période, soit le 17 mars, ils n’en avaient plus !
Il a fallu attendre le 14 avril pour qu’un stock de 500 masques soit fourni, une quantité insuffisante. De ce fait, seuls les ripeurs en sont équipés, et non les chauffeurs, et ce stock devrait durer une semaine.
Voilà la réalité que vivent ces travailleurs indispensables à la vie collective ! 
 

Hôpital Saint-Antoine - Paris :  Cherchez l'erreur

Écho d'entreprise
17/04/2020
Le 2 avril, le Conseil d’État a rejeté la possibilité de réquisitionner l’industrie pour produire équipements et médicaments indispensables, car selon lui, il n’ y a pas de « démonstration de pénurie ».
À Saint-Antoine, le manque d’Hypnovel est tel, que les collègues de la Pharmacie sont obligés de faire le tour des services pour récolter des ampoules à droite et à gauche. En pleine crise de Covid 19, on se retrouve à faire de la récup’.
Cherchez l’erreur.

Associations d’aide à domicile (Denain) :  Pénurie, bêtise et mépris
Écho d'entreprise
16/04/2020

Dans le Denaisis, comme ailleurs, dans les associations d’aide à domicile, une partie des personnes qui travaillent chez les personnes âgées ou malades ne sont pas salariées de l’association, mais sont « mandataires » : c’est l’association qui fait leurs fiches de paie et qui organise leur remplacement si besoin. Mais elles sont payées directement par la personne âgée.
Déjà, pour les salariées de ces associations, dites « prestataires », il est compliqué d’avoir des masques en quantité suffisante : souvent seulement deux masques par jour fourni par l’association, qui doivent être complétés (parce qu’évidemment ce n’est pas assez vu le nombre de personnes chez qui les aides interviennent !) en allant quémander des masques dans les pharmacies… qui sont plus ou moins compréhensives.
Mais pour ces aides à domiciles « mandataires », les associations qui organisent leur travail ont estimé que ce sont leurs « employeurs » qui doivent leur fournir des masques… c’est-à-dire les personnes chez qui elles interviennent ! Comme si ces personnes âgées dépendantes ou ces malades pouvaient tranquillement sortir, et encore plus trouver des masques et des gants à acheter pour leur aide à domicile. On marche sur la tête !
Certes, la pénurie générale de masques n’est pas de la responsabilité de ces associations, mais leurs directions ne sont pas obligées d’en rajouter dans la bêtise et le mépris, au risque de mettre en danger la santé de ces travailleuses et celle des personnes âgées.

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