La
ministre du travail s’attaque à l’inspection du travail : Anthony Smith,
inspecteur du travail dans la Marne suspendu ! Un communiqué de Lutte
ouvrière
Soutien à
Anthony Smith, inspecteur du travail suspendu par Pénicaud
Communiqué
17/04/2020
La ministre du travail a décidé
de suspendre un inspecteur du travail dans la Marne, Anthony Smith, pour son
action concernant la protection des travailleurs en activité. Il avait en
particulier mis en garde une entreprise de service à la personne qui envoyait
des aides à domicile sans les protections indispensables chez des personnes
âgées.
Anthony Smith, par ailleurs
militant syndical et responsable national de la CGT, ne faisait que remplir son
rôle. Mais dans le contexte actuel, celui-ci va à l’encontre de la politique de
Macron qui veut imposer dès le 11 mai le déconfinement et la reprise travail à
tous les salariés quitte à leur faire prendre le risque d’y laisser leur peau.
Non seulement c’est irresponsable
mais c’est un scandale. En s’attaquant à Anthony Smith, Pénicaud veut faire un
exemple pour intimider tous les inspecteurs du travail qui voudraient faire
respecter des règles élémentaires de protection.
Voici un exemple du « monde
d’après » dont parlait Macron, où la bourgeoisie, sous prétexte de crise
économique, voudra imposer des semaines de travail à rallonge, la perte de
congés ou de jours fériés, nous faire crever au boulot avec des masques de
troisième catégorie ou pas de masques du tout !
C’est dans ce contexte d’attaques
qui se préparent contre le monde du travail, qu’il faut interpréter la sanction
contre cet inspecteur du travail.
Lutte ouvrière exprime sa
solidarité complète avec Anthony Smith et nul doute que de nombreux
travailleurs partagent cette indignation.
Lutte ouvrière
Ehpad
Villa-Victoria – Noisy-le-Grand
Les
résidents décimés
À Noisy-le-Grand, en
Seine-Saint-Denis, l’épidémie de Covid-19 ravage les rangs des résidents de
l’Ehpad Villa-Victoria, qui appartient au richissime groupe Korian.
Le 2 avril, dans un tweet, un
habitant situé en face de la maison de retraite a indiqué avoir vu passer douze
corbillards dans la même journée, information non démentie par la direction de
l’établissement. L’opacité sur la situation réelle dans l’établissement est
totale. Mardi 14 avril, Korian a fini par avouer que 21 résidents sur 102, soit
un sur cinq, sont morts du Covid. D'autres résidents sont malades, ainsi que
plusieurs soignants.
Sans pitié pour les familles qui
vivent dans l’angoisse et sans nouvelles de leurs proches, le groupe Korian
continue de donner le minimum d’information.
La
collecte des déchets sans masque
140 travailleurs assurent la
collecte des déchets pour Rennes Métropole, un marché confié à Suez.
Suite à une suspicion de Covid
19, une vingtaine de travailleurs s’étaient mis en droit de retrait le premier
jour du confinement. Un droit de retrait que la direction a contesté et qui l’a
conduit à leur retirer un jour de paye !
Pourtant, ces travailleurs
étaient en droit d’être inquiets. En effet, s’ils disposaient de masques avant
le confinement, depuis le début de cette période, soit le 17 mars, ils n’en
avaient plus !
Il a fallu attendre le 14 avril
pour qu’un stock de 500 masques soit fourni, une quantité insuffisante. De ce
fait, seuls les ripeurs en sont équipés, et non les chauffeurs, et ce stock
devrait durer une semaine.
Voilà la réalité que vivent ces
travailleurs indispensables à la vie collective !
Hôpital
Saint-Antoine - Paris : Cherchez l'erreur
Écho d'entreprise
17/04/2020
Le 2 avril, le Conseil d’État a
rejeté la possibilité de réquisitionner l’industrie pour produire équipements
et médicaments indispensables, car selon lui, il n’ y a pas de
« démonstration de pénurie ».
À Saint-Antoine, le manque
d’Hypnovel est tel, que les collègues de la Pharmacie sont obligés de faire le
tour des services pour récolter des ampoules à droite et à gauche. En pleine
crise de Covid 19, on se retrouve à faire de la récup’.
Cherchez l’erreur.
Associations
d’aide à domicile (Denain) : Pénurie, bêtise et mépris
Écho d'entreprise
16/04/2020
Déjà, pour les salariées de ces
associations, dites « prestataires », il est compliqué d’avoir des
masques en quantité suffisante : souvent seulement deux masques par jour
fourni par l’association, qui doivent être complétés (parce qu’évidemment ce
n’est pas assez vu le nombre de personnes chez qui les aides
interviennent !) en allant quémander des masques dans les pharmacies… qui
sont plus ou moins compréhensives.
Mais pour ces aides à domiciles
« mandataires », les associations qui organisent leur travail ont
estimé que ce sont leurs « employeurs » qui doivent leur fournir des
masques… c’est-à-dire les personnes chez qui elles interviennent ! Comme
si ces personnes âgées dépendantes ou ces malades pouvaient tranquillement
sortir, et encore plus trouver des masques et des gants à acheter pour leur
aide à domicile. On marche sur la tête !
Certes, la pénurie générale de
masques n’est pas de la responsabilité de ces associations, mais leurs
directions ne sont pas obligées d’en rajouter dans la bêtise et le mépris, au
risque de mettre en danger la santé de ces travailleuses et celle des personnes
âgées.
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