Toyota-
Onnaing (Nord) : Préparation d’un redémarrage lent
La direction de l’usine a
beaucoup communiqué sur le « redémarrage de la production chez
Toyota ». Mais en réalité, il n’y a pas de production qui puisse sortir
des ateliers avant jeudi 23, et encore à minima.
Le
mécontentement est massif contre une reprise complète de l’activité. Les chefs
qui ont dû appeler tous les ouvriers un par un l’ont mesuré.
C’est
sans doute cela qui explique que les mesures proposées par la direction aux
syndicats le 20 avril sont moins défavorables que ce que la loi permet. Entre
autres : les congés d’été sont maintenus ; la possibilité de
s'accaparer 6 jours de congés par salarié est écartée ; les salaires et
les primes des jours de chômage partiel pourraient être complétés à 100%,
contre une seule journée de congé payé abandonnée. Malgré tout, cela représente
bien peu en regard de ce que gagnent les actionnaires de ce groupe. Ils ont
largement de quoi payer l’intégralité des salaires, et sans faire appel à
l’aide de l’Etat !
Quant
aux mesures présentées par la direction, elles ne pourront pas protéger
véritablement les travailleurs de la contamination. 4 500 salariés
regroupés dans une usine, c'est de fait un risque réel d'une explosion de
l'épidémie dans la région. D’ailleurs, ce qui inquiète le plus les
travailleurs, au-delà du risque d’être contaminé soi-même, c’est de propager la
maladie vers des parents ou des grands-parents.
Pour
protéger leur santé et celles de leurs proches, les travailleurs devront
imposer leurs propres choix, collectivement.
Région de
Reims, quand deux notables veulent faire les poches des agents territoriaux
pour payer les soignants
Arnaud Robinet et Catherine
Vautrin, respectivement maire de Reims et présidente de la communauté
d'agglomération du Grand Reims, viennent d'écrire à Édouard Philippe pour
proposer que les agents territoriaux fassent don de leurs jours de congé afin d
'aider l’État à payer les heures supplémentaires des personnels soignants, en
« solidarité ».
Les
soignants qui leur avaient crié leur colère lors des vœux au CHU de Reims en
janvier dernier, en dénonçant les 40 fermetures de lits programmées, qui
s'ajoutent aux 150 déjà supprimés depuis 2015, ne seront sûrement pas dupes.
Ils
savent que ces-deux-là, en tant que membres du conseil de surveillance du CHU,
dont Robinet est à la tête, ont avalisé depuis 6 ans toutes les fermetures de
lits demandées, et qu'ils sont largement responsables de la situation
catastrophique de l'hôpital.
Quant
aux agents territoriaux, en découvrant dans le journal que le maire prévoyait
de se montrer généreux non pas avec ses propres deniers, mais avec leur
salaire, certains n'ont pas manqué de faire remarquer que si les travailleurs
n'avaient pas attendu leurs patrons ni leurs directions pour se montrer
solidaires entre eux, il n'y avait en revanche aucune raison qu'ils paient de
leur poche les conséquences de la politique criminelle menée par le
gouvernement et le maire. « Ils n'en demandent pas autant aux
actionnaires richissimes des maisons de champagne locales », ont fait
remarquer certains.
Pas
question en tout cas pour les travailleurs d'accepter ce chantage à la
prétendue « solidarité ».
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