Fragiles parmi les plus fragiles
Nous
saluons habituellement ces anciens que nous croisons régulièrement assis sur
les bancs devant l’hôtel de ville ou dans son parc. Ils prennent le frais ou le
soleil et discutent entre eux. Nous les rencontrons régulièrement aussi dans le
marché Héloïse, leur point de rencontre apprécié.
Les Chibanis sont des travailleurs
retraités, originaires à Argenteuil pour la plupart d’Algérie. Ils vivent seuls
dans des foyers quand ils ne rentrent pas pour quelques mois dans leur pays
d’origine. Il en existe plusieurs à Argenteuil et dans la région, près de la
gare, rue de Montigny, au bout de la rue de Rochefort, à la limite d’Argenteuil
à Sannois.
Ils
ont vécu des décennies dans les usines. Retraités, ils restent là, isolés,
généralement dans une situation moyenne de santé plus difficile que les autres
retraités.
Comme pour tous ceux qui se retrouvent
dans des conditions de cohabitation collective, résister au coronavirus n’est
pas simple. Il y aurait un certain nombre de victimes et de nombreux malades
parmi eux dans la région parisienne. Quant à ceux qui échappent à la maladie,
le confinement rend leur vie encore bien plus difficile lorsque l’on ne dispose
que d’une petite chambre et d’une cuisine collective avec tous les risques que
cela présente.
(Brève envoyée au maire d’Argenteuil)
et intitulé
"Dans les
foyers, les chibanis meurent à huis clos"
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