lundi 20 avril 2020

Chibanis et pandémie du coronavirus : un huis-clos dramatique


Fragiles parmi les plus fragiles

 
                                                                    Photo Bondy Blog

Nous saluons habituellement ces anciens que nous croisons régulièrement assis sur les bancs devant l’hôtel de ville ou dans son parc. Ils prennent le frais ou le soleil et discutent entre eux. Nous les rencontrons régulièrement aussi dans le marché Héloïse, leur point de rencontre apprécié.
         Les Chibanis sont des travailleurs retraités, originaires à Argenteuil pour la plupart d’Algérie. Ils vivent seuls dans des foyers quand ils ne rentrent pas pour quelques mois dans leur pays d’origine. Il en existe plusieurs à Argenteuil et dans la région, près de la gare, rue de Montigny, au bout de la rue de Rochefort, à la limite d’Argenteuil à Sannois.
         Ils ont vécu des décennies dans les usines. Retraités, ils restent là, isolés, généralement dans une situation moyenne de santé plus difficile que les autres retraités.
         Comme pour tous ceux qui se retrouvent dans des conditions de cohabitation collective, résister au coronavirus n’est pas simple. Il y aurait un certain nombre de victimes et de nombreux malades parmi eux dans la région parisienne. Quant à ceux qui échappent à la maladie, le confinement rend leur vie encore bien plus difficile lorsque l’on ne dispose que d’une petite chambre et d’une cuisine collective avec tous les risques que cela présente.
                                                               (Brève envoyée au maire d’Argenteuil)

 Un article de Héléna Berkaoui  à lire sur


et intitulé

"Dans les foyers, les chibanis meurent à huis clos"

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