Misère d’une société barbare
Depuis longtemps, un campement de
personnes sans domicile s’était installé sous un retrait de bâtiment, à
quelques dizaines de mètres de la surface commerciale au carrefour
Utrillo-Leclerc.
Il
y a quelques jours, un de ses occupants est mort à l’âge de 47 ans. Sa mort
vient s’ajouter à d’autres qui ont eu lieu ces dernières années à Argenteuil,
et des centaines qui se produisent chaque année à l’échelle du pays. En 2018, au
moins 612 personnes « sans domicile fixe » sont mortes. Elles étaient âgées de
moins de 49 ans en moyenne.
Selon
la déclaration du la « mairie » d’Argenteuil, cette personne de 47
ans serait décédée d’une « crise cardiaque ».
Eh
bien non, cet homme est avant tout décédé de la misère qui touche depuis des
décennies une fraction croissante de la population.
Certes,
il faudrait connaître le parcours de toutes ces victimes de la société pour
savoir la part des parcours personnels et des raisons sociales individuelles
qui les ont conduites à la « Rue ». Mais, dans la
misère individuelle, il y a avant tout celle d’une société capitaliste
sans pitié, avec la misère des moyens de services sociaux sans rapport avec
leurs besoins, malgré l’engagement des travailleurs de ce secteur qui n’en
peuvent plus.
Je
ne sais pas si les informateurs du Parisien-95
de la « mairie » ont grandi à Argenteuil. Par hasard, c’est mon cas.
Mais pourquoi, pendant les premières décennies de notre vie n’avons-nous jamais
rencontré sur la Ville la situation que l’on a fini par appeler d’un mot
étrange, celle des « SDF ». DM
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