mercredi 29 avril 2020

Argenteuil, mort d’un « sans domicile », nouvelle illustration d’une société inhumaine


Misère d’une société barbare



Depuis longtemps, un campement de personnes sans domicile s’était installé sous un retrait de bâtiment, à quelques dizaines de mètres de la surface commerciale au carrefour Utrillo-Leclerc.
         Il y a quelques jours, un de ses occupants est mort à l’âge de 47 ans. Sa mort vient s’ajouter à d’autres qui ont eu lieu ces dernières années à Argenteuil, et des centaines qui se produisent chaque année à l’échelle du pays. En 2018, au moins 612 personnes « sans domicile fixe » sont mortes. Elles étaient âgées de moins de 49 ans en moyenne.
         Selon la déclaration du la « mairie » d’Argenteuil, cette personne de 47 ans serait décédée d’une « crise cardiaque ».
         Eh bien non, cet homme est avant tout décédé de la misère qui touche depuis des décennies une fraction croissante de la population.
         Certes, il faudrait connaître le parcours de toutes ces victimes de la société pour savoir la part des parcours personnels et des raisons sociales individuelles qui les ont conduites à la « Rue ». Mais, dans la misère individuelle, il y a avant tout celle d’une société capitaliste sans pitié, avec la misère des moyens de services sociaux sans rapport avec leurs besoins, malgré l’engagement des travailleurs de ce secteur qui n’en peuvent plus.
         Je ne sais pas si les informateurs du Parisien-95 de la « mairie » ont grandi à Argenteuil. Par hasard, c’est mon cas. Mais pourquoi, pendant les premières décennies de notre vie n’avons-nous jamais rencontré sur la Ville la situation que l’on a fini par appeler d’un mot étrange, celle des « SDF ». DM

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire