Vive la présence bien vivante des idées communistes révolutionnaires
à Argenteuil
Une partie de nos candidats. D'autres, présents, ont raté le RDV... |
Notre
discours à l’occasion de la fête de Lutte ouvrière à Argenteuil samedi 29
février (en trois parties, car je ne sais pas encore intégrer un PDF...
Chers amis, chers
camarades,
Merci d’être là ce soir.
Ce meeting est certes un
meeting électoral de notre liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp
des travailleurs » que nous allons présenter aux élections municipales à
Argenteuil, mais il arrive à un moment où la lutte contre la réforme Macron des
retraites a marqué l’actualité depuis des mois. Mais entre notre présence dans
ces élections à Argenteuil comme dans 240 villes à travers le pays, et la
mobilisation qui s’est développée depuis le 5 décembre, il y a un rapport
étroit.
Cette mobilisation a mis face à face les deux
camps aux intérêts inconciliables qui existent société.
D’un côté, le grand patronat et la
bourgeoisie dont la richesse n’a jamais été aussi provocante. Cette classe
dominante dispose d’un appareil d’État –armée, justice, police- totalement
dévoué à son service. À son service également, des présidents et des
gouvernements interchangeables, et une nuée de députés-godillots votant les
lois que la classe dominante leur demande de voter. On a vu les uns et les
autres à l’œuvre. La police frappant et les magistrats condamnant, Macron et le
gouvernement à la manœuvre pour poursuivre la dégradation de la condition
ouvrière, en l’occurrence en s’attaquant un peu plus aux retraites du monde du
travail.
De l’autre côté, la classe des travailleurs,
exploités, rincés par la bourgeoisie. Actifs, chômeurs, retraités, devant tous
faire face depuis des années à la dégradation de leurs conditions de travail et
aux licenciements pour les actifs, au recul des conditions de départ à la
retraite et des pensions pour les retraités. Le recul des droits pour les
travailleurs n’a pas cessé, et s’est accéléré avec la loi El Khomri que la loi
Travail de Macron a complétée.
Deux classes se font face dans la société, le
camp de la bourgeoisie, et le camp des travailleurs, le camp du capital et le
camp du travail. Et le camp de la bourgeoisie est à l’offensive, il mène même
une véritable guerre sociale contre les travailleurs.
La réforme des retraites du gouvernement
Macron-Philippe représente une attaque majeure contre le monde du travail, une
remise en question fondamentale du droit à une véritable retraite, un droit
déjà malmené depuis des années. À cette attaque s’ajoute celle visant une
nouvelle fois l’indemnisation des chômeurs qui doit être effective à partir du
1er avril.
Les attaques contre les retraites ne sont
pas nouvelles Elles ont débuté en 1993, et n’ont plus cessé depuis. Elles font
qu’aujourd’hui des millions de travailleurs partent en retraite avec une
pension qui ne leur permet plus de vivre décemment. Le nombre de retraités
contraints de continuer à travailler ne cesse d’augmenter.
Les nouvelles attaques actuelles illustre
l’offensive majeure de la bourgeoisie contre le monde du travail.
Pendant des décennies, le camp de la
bourgeoisie a été à l’offensive. Ces années-là ont été marquées d’un côté par
la hausse des profits, de l’autre, outre par les attaques contre les retraites
que j’ai évoquées, par les licenciements, l’érosion des salaires, la
dégradation des conditions de travail. L’année passée encore, les profits
versés aux actionnaires ont atteint de nouveaux sommets, mais parallèlement,
les services publics n’ont, eux, pas cessé de se dégrader. A Argenteuil, les
habitants sont bien placés pour le constater, avec la suppression de bureaux de
postes, de l’accès aux services de la CAF, de la sécurité sociale. La situation
de l’hôpital est à l’image de ce qui se passe partout en France. L’École
publique est confrontée à des difficultés majeures, par la hausse importante
des effectifs, par la concentration des difficultés dans les quartiers
populaires.
Mais
le monde du travail a commencé à relever la tête et son état d’esprit est
peut-être en train de changer au grand dam des exploiteurs qui s’en inquiètent.
Les
Gilets jaunes ont initié le mouvement à partir de novembre 2018. Des milliers
de petites gens ont rejoint les ronds-points pour faire entendre leur colère
face aux problèmes financiers insolubles avec lesquels bien des familles
populaires se débattent, les fins de mois qui commencent le 15, les prouesses
qu’ils et elles doivent réaliser tous les jours pour équilibrer le budget, les
vacances et les restos supprimés depuis longtemps, etc. Les Gilets jaunes ont
aussi revréé des liens collectifs sur les ronds-points ou lors des
manifestations, pour des travailleurs jusqu’alors isolés. Permettez-moi de
saluer à ce propos la présence ici d’un petit groupe de Gilets jaunes
d’Argenteuil dont j’ai fait la connaissance à l’occasion des manifestations
contre la réforme des retraites auxquelles ils ont largement participé.
Avec
l contre la réforme des retraites, la colère du monde du travail a éclaté cette
fois au sein des entreprises et c’est par la grève que les travailleurs ont mis
leurs revendications en avant. La grève a été massive et d’une durée
exceptionnelle dans les transports, à la RATP, et à la SNCF. Elle a été
largement suivie à l’Éducation nationale et dans quelques autres secteurs, mais
sans être capable de s’étendre au privé, ce qui lui aurait donné une toute
autre puissance.
Dans tous les cas, le combat a commencé.
Nous avons la conviction qu’il va continuer et va se développer dans les temps
qui viennent. L’offensive de la bourgeoisie pour maintenir ses profits malgré
la crise de son système va continuer, les attaques vont continuer, et il faudra
se défendre.
Nous avons d’autant plus confiance dans
la capacité des travailleurs à rendre les coups que les mouvements qui ont eu
lieu ces derniers mois se situaient non pas sur le terrain d’intérêts
catégoriels particuliers, mais sur celui d’intérêts collectifs qui unissent
tous les travailleurs, quel que soit leur statut particulier quel que soit leur
secteur. Le caractère collectif du mouvement des Gilets jaunes l’a illustré.
Une des caractéristiques de la grève de décembre-janvier a été la volonté de
nombreux grévistes de mettre en avant une revendication qui concernait tous les
travailleurs : le retrait pur et simple de la réforme des retraites, et de
refuser jusqu’au bout les petits arrangements proposés aux agents des
transports ou aux enseignants pour diviser le front de la lutte. Les grévistes
ont tenu aussi à se retrouver avec d’autres dans ce qu’ils appelaient
« l’interpro ». Et comment analyser autrement la volonté de se
retrouver tous ensemble que de rappeler la façon dont la chanson des cheminots
de 2018, popularisée ensuite par les Gilets jaunes, a été reprise avec succès
lors des manifestations contre la réforme Macron des retraites : « On est là, on est là, et même si Macron ne
veut pas, on est là pour l’honneur des travailleurs, et pour un monde
meilleur » !
Le développement de la conscience
d’appartenir à une même classe, à un même camp, a fait à nouveau des pas en
avant ces derniers temps donc, grâce aux mobilisations, aux grèves, aux
manifestations
Dans ces élections, il s’agit de
poursuivre dans cette voie, certes sur un autre plan, il s’agit d’exprimer le « camp
des travailleurs » qui s’est manifesté dans la rue.
Il est important que la possibilité d’un
vote de classe soit offerte, partout où cela est possible, aux travailleurs.
C’est ce que les listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des
travailleurs « permettront de faire, de Dunkerque à Nice, de Metz à
Tarbes, face à toutes les listes qui limitent leurs objectifs à l’avenir de
leur commune. J’y reviendrai...
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