Des
listes Lutte ouvrière pour faire entendre le camp des travailleurs
29 Janvier 2020
Les élections municipales auront
lieu les 15 et 22 mars. La plupart des candidats mettent en avant des listes
sans étiquette politique déterminée et affirment défendre exclusivement les
intérêts particuliers de leur commune.
Cela reflète sans doute la situation
des toutes petites municipalités, là où le maire est souvent la personne qui
accepte de se dévouer pour la collectivité. Mais c’est un mensonge éhonté dans
les villes, où les maires sont des politiciens au service des puissants et de
leur propre carrière.
Ils se prétendent apolitiques, le
temps de cette élection, pour ne pas payer la facture des partis qui se
succèdent au gouvernement. Le PS et LR, qui se sont partagé le pouvoir et la
responsabilité des attaques antiouvrières pendant des décennies, sont
durablement déconsidérés dans l’électorat populaire. Mais il n’aura pas fallu
deux ans à LREM, le parti de Macron, pour l’être à son tour. Les électeurs sont
donc conviés à choisir entre les diverses propositions d’aménagement floraux,
les formes des lampadaires, la date des feux d’artifice et leur coût, pour ce
qui concerne la partie libre du catalogue municipal. La partie obligatoire,
commune à tous les politiciens, comporte l’inévitable profession de foi
écologique, la promesse sempiternelle d’attirer les investisseurs, l’assurance
que la sécurité publique sera défendue et que la propreté règnera dans le
moindre recoin.
Au moment où les possédants
poursuivent leurs attaques en règle contre les travailleurs, où le monde entier
s’enfonce dans la crise, économique, sociale, politique, écologique, alors
qu’il apparaît que cette situation est la conséquence de la survie d’un
capitalisme à bout de souffle, les travailleurs doivent utiliser politiquement
ce scrutin. C’est ce qu’expriment confusément les électeurs qui se préparent,
selon les termes des commentateurs, à sanctionner Macron dans ces élections.
Mais sanctionner Macron est bien
insuffisant, car il n’est que l’exécutant des volontés des grandes familles
capitalistes. C’est l’ensemble de leur système qu’il faut mettre en cause, et
c’est du point de vue des travailleurs qu’il faut le faire. C’est pourquoi
Lutte ouvrière présentera des listes pour « Faire entendre le camp des
travailleurs ». Contre les capitalistes qui étranglent la société pour le
profit de quelques-uns, il faut mettre en avant les intérêts collectifs du
monde du travail. Contre ceux qui prêchent la résignation, il faut poursuivre
ce que les cheminots, les travailleurs de la RATP et tous ceux qui se battent
contre la réforme des retraites ont commencé. Contre les tenants de l’ordre
social des capitalistes, il faut affirmer que les travailleurs sont capables de
le renverser, d’exercer eux-mêmes le pouvoir et de débarrasser le monde de
l’exploitation.
Les travailleurs ont mieux à
faire que de se prononcer entre les diverses nuances des politiciens qui
veulent gérer les affaires des puissants, ou que de se taire en s’abstenant.
Ils ont à prendre conscience de leurs intérêts collectifs et de leurs
possibilités sociales, ils ont à s’organiser en vue du combat. La présence de
listes Lutte ouvrière dans ces élections municipales veut y contribuer.
Paul
GALOIS (Lutte ouvrière n°2687)
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