Contre
les violences faites aux femmes : manifestons le 23 novembre !
20 Novembre 2019
Une femme continue de mourir tous
les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint, parmi les 200 000
victimes annuelles de violences conjugales. Depuis début 2019, 136 en sont
mortes.
La 131e victime de l’année était
tuée par son conjoint le 10 novembre, malgré les plaintes déposées et l’appel
au secours de sa fille envoyé à une gendarmerie intervenue bien trop tard.
Selon un rapport de l’Inspection
générale de la justice sur les homicides conjugaux rendu public le 17 novembre,
80 % des plaintes déposées par des femmes battues sont classées sans suite
par la justice. Nicole Belloubet, garde des Sceaux, a reconnu : « Très
clairement ça ne va pas ; la chaîne pénale n’est pas satisfaisante. »
C’est le moins qu’on puisse dire. Parmi les nombreux dysfonctionnements, il y a
ne serait-ce que le fait de minimiser des faits de violence, qualifiés de
simple différends familiaux, « alors que des coups ont été assénés et
que la victime en porte les stigmates », toujours selon le rapport.
On comprend que l’actrice Adèle
Haenel, qui a accusé un réalisateur d’attouchements subis lorsqu’elle était
mineure, ait refusé de s’adresser à un système judiciaire aussi incapable de
protéger les femmes que de leur rendre justice.
Toute la société, en particulier
toutes les instances de pouvoir, est imprégnée de préjugés de toutes sortes,
dont ceux justifiant une prétendue domination masculine, qui peut aller jusqu’à
la violence, voire jusqu’au meurtre. C’est pour dénoncer ces violences faites
aux femmes et l’inertie des pouvoirs publics que le collectif féministe Nous
toutes appelle à manifester samedi 23 novembre.
Lutte ouvrière se joindra aux
rassemblements et manifestations prévues samedi 23 novembre. À Paris, une
marche est prévue à 14 heures, à partir de la place de l’Opéra.
Aline
RETESSE (Lutte ouvrière n°2677)
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