La preuve d’un fiasco
C’est tout de même fort de café
qu’un maire, membre d’une famille comme il tient régulièrement à le rappelé,
présente à Argenteuil depuis une bonne quantité de siècles, élu depuis
cinq ans et demi, maire d’Argenteuil pour un second mandat, ait besoin d’un
sondage d’opinion pour connaître l’avis des habitants sur l’avenir de la salle
des fêtes communale et des berges de la Seine à Argenteuil, alors que se lancer
dans cette affaire, en mars 2016, avait tous les moyens pour la connaître.
Comme
si ce sondage, au-delà des questions biaisées dont nous avons donné un bel
exemple hier pouvait donner en l’occurrence une image de ce que pense la population.
Je
croyais que ces sondeurs ne pouvaient joindre les administrés uniquement sur un
numéro de téléphone fixe. Eh bien non, ils m’ont sondé sur mon portable. Enfin,
ils m’ont sondé, c’est vite dit. « Vous habitez Argenteuil ? »
« Of course ». « Vous êtes né en quelle année ? »
« je ne peux rien cacher, je suis né en 1952 ». « Ah !
Désolé, vous ne pouvez répondre. On en a fini avec le quota 1950-1955 ».
Ah vraiment, comme tout cela est fait à la hussarde. On a le « résultat »
quand ? Dans quatre heures 12 minutes et 37 secondes ?
Cela
fait trois ans et demi que la municipalité a donc eu pour connaître l’avis des
Argenteuillais. D’autres, le Comité Jean Vilar et nous-mêmes en particulier,
avec bien moins de moyens, nous l’avons fait. Nous avons pu mesurer :
-le
refus d’un projet calamiteux ;
-un
attachement très fort à l’existence d’une salle des fêtes Jean Vilar propriété
communale ;
-la
nécessité de la rénover profondément ou de la reconstruire ;
-le
refus d’une destruction supplémentaire et majeure de l’Île Héloïse, berge des
Impressionnistes…
-la
conscience sur cette affaire d’un mépris des édiles…
-la
consternation d’envisager un tel projet en un tel lieu…
Encore
une fois, nette et sans bavure, cette opinion, nous avons pu la mesurer, avec
nos seuls moyens, notre énergie, et notre énergie, sans faire appel à la voie
d’un sondage, discutable et onéreux. DM
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire