dimanche 1 septembre 2019

Éducation nationale : rentrée sous tension. Un article de notre hebdomadaire


Éducation nationale : rentrée sous tension

28 Août 2019

Lundi 26 août, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a reçu certains syndicats, dans l’objectif de déminer les tensions à la veille de la rentrée scolaire.
Alors que le gouvernement a supprimé cette année encore des milliers de postes dans de nombreux établissements scolaires, qu’il a décidé malgré ses promesses de fermer des centaines de classes dans les écoles primaires, Blanquer s’est présenté comme désormais à l’écoute du personnel, multipliant les réunions avec les syndicats et prétendant que sa porte était toujours ouverte.
Il a suffi qu’il promette lors de cette rencontre la création de comités de suivi sur la réforme des lycées, la formation des enseignants ou le plan sécurité, pour que certains pontes syndicaux frétillent devant ce qu’ils appellent un changement de ton et un climat plus apaisé.
Du côté des salariés de l’Éducation nationale, le mécontentement est général, bien au-delà de la réforme des lycées qui s’applique cette année en première, entraînant la suppression de multiples options pour les élèves et une surcharge de travail pour le personnel, confronté à des classes de plus en plus nombreuses. Il s’était exprimé en juin à travers le mouvement de grève des correcteurs du baccalauréat.
Les inquiétudes du personnel de l’Éducation nationale rejoignent celles de tous les salariés. La réforme de la fonction publique va entraîner une dégradation des conditions de travail, généralisant encore plus la précarité. Le blocage des salaires perdure et le ministre a balayé toute éventuelle revalorisation en déclarant que le plan de rattrapage déjà prévu s’appliquerait. Comme pour l’ensemble des travailleurs, la réforme des retraites qui se précise va amputer sévèrement les pensions du personnel de l’éducation.
Ce n’est pas les risettes hypocrites de Blanquer, son autosatisfaction assumée et ses mises en scène de l’été devant des enfants tout sourire qui sont susceptibles de faire diminuer le mécontentement des enseignants.

                                        Gilles BOTI (Lutte ouvrière n°2665)

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