Mardi 24, tous ensembles contre le saccage de nos retraites !
Samedi dernier, trois
manifestations ont traversé Paris : les gilets jaunes, Force ouvrière
contre la réforme des retraites, et une marche pour le climat. Deux jours
avant, les salariés d’EDF étaient en grève contre le projet de vente à la
découpe de leur entreprise. La semaine précédente, les travailleurs de la RATP
avaient paralysé les transports parisiens comme jamais depuis 2007. Et cela
fait des mois que les services d’urgences hospitalières sont mobilisés.
Toutes ces mobilisations sont
légitimes. Mais pour peser sur la politique de Macron et du grand patronat, il
faut que ces protestations éparses et catégorielles s’unifient dans un seul et
même mouvement conduit par le monde du travail.
Pas plus que ses prédécesseurs,
Macron ne sait comment empêcher les crises qui s’annoncent, qu’elles soient
climatique, économique ou causée par les multiples tensions internationales.
Mais il y a une chose qu’il sait faire : s’attaquer aux travailleurs.
C’est un réflexe de classe, le réflexe du grand patronat dans toutes les
entreprises. Une incertitude sur les marchés ? La crainte de perdre au jeu
de la concurrence ? Eh bien, on fait payer les travailleurs !
Emplois, salaires, conditions de
travail : le monde du travail a fait les frais de la crise de 2008.
Aujourd'hui, il paye déjà pour la prochaine, et cela continuera tant que les
travailleurs n’y mettront pas un coup d’arrêt.
Le gouvernement et le grand
patronat ont choisi d’attaquer à nouveau les retraites. Eh bien, c’est le
combat qui nous attend !
Mardi 24, la CGT, la FSU et
Solidaires appellent à faire grève et à manifester. Saisissons-nous de cette
première occasion pour dire notre opposition ensemble, quels que soient notre
âge et notre profession, que nous travaillions dans le privé ou dans le public.
Macron programme une sévère
baisse des retraites pour tous. En prenant comme base non plus les 25
meilleures années ou les six derniers mois, mais toute la carrière, y compris
les périodes de chômage et de revenus précaires, les pensions ne peuvent que
chuter.
Quant au système de retraite par
points, il s’apparente à un chèque en blanc donné au gouvernement puisque ce dernier
pourra modifier chaque année la valeur de ce fameux point.
Au prétexte que l’espérance de
vie progresse, le gouvernement veut nous faire travailler tous plus longtemps.
Il présente cela comme du bon sens. Mais avant de jouer les prolongations, il faudrait
pouvoir travailler tout court ! Et ne pas être mis au chômage ou en
invalidité, comme le sont presque la moitié des plus de 55 ans.
Si l’espérance de vie s’est
améliorée, c’est un progrès, qui ne doit pas être transformé en recul. Depuis
un demi-siècle, la productivité des salariés a été démultipliée. C’est aux
travailleurs, pas aux capitalistes, d’en recueillir les fruits.
Il n’y a rien de mathématique
dans tous ces choix. Ce sont, comme toujours, des choix de classe. Quelles sont
les priorités dans notre société ? Les salaires ou les dividendes ?
L'emploi ou les grandes fortunes ? Les retraites de tous ou les sinécures
de quelques-uns ?
Le gouvernement parle d’une
réforme « juste » parce qu’elle supprimera les régimes spéciaux. Il
tente ainsi de présenter les cheminots ou les travailleurs de la RATP comme des
privilégiés. Quelle mascarade ! Les vrais privilégiés sont ceux qui n’ont
pas besoin de cotiser pour leur retraite : les actionnaires, les
boursicoteurs, les capitalistes. C’est à leurs privilèges qu’il faut s’en
prendre.
Quand une seule personne, Bernard
Arnault, amasse jusqu’à 100 millions par jour, il n’y a aucune raison de perdre
deux ou trois années de retraite et 100, 200 ou 300 euros sur une pension
mensuelle. Ceux qui vivent du travail des autres, les capitalistes, doivent
payer.
Les travailleurs doivent mener ce
combat, tout simplement pour survivre dans cette société écrasée par le grand
capital. Ils le doivent pour eux-mêmes, pour préserver leurs conditions
d’existence. Et ils le doivent pour l’avenir de toute la société.
Les travailleurs représentent la
seule force capable de se mettre en travers de la classe capitaliste, de sa
rapacité et de son irresponsabilité. Et ils en ont la capacité car, ce
système, c’est nous, travailleurs, qui le faisons tourner au jour le jour.
C’est nous qui lui apportons son carburant en fabriquant les profits.
Cela nous donne un levier
incomparable pour agir et gagner, à condition d’en prendre conscience et de
retrouver le chemin des luttes collectives. Alors, mardi, soyons nombreux en
grève et dans la rue !
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