Que peuvent des clubs aux moyens limités ?
La judoka Clarisse Agbegnenou
vient à nouveau de l’emporter dans sa catégorie aux championnats du monde de
judo. Il paraît qu’elle devient ainsi la championne française la plus titrée de
l’histoire de ce sport dans le pays.
Clarisse
Agbegnenou est bien connue à Argenteuil. On peut même dire que c’est là qu’elle
est devenue, adolescente, une grande championne.
Par ses qualités, son engagement pour son sport, mais aussi dans le cadre d’un
club particulier, Escales, et de l’activité de militants de ce sport, les
frères Goudgil que je salue ici.
Comme
chacun sait, leur championne est aillée dans un autre club qui avait sans doute
les moyens financiers pour accompagner la suite de l’itinéraire de la
championne, avec des conditions meilleures pour celle-ci. D’autant plus, si nos
souvenirs sont bons, que les promesses qui avaient été faites à Escales par la
municipalité précédente d’Argenteuil n’avaient pas été tenues.
Combien
de champions éclos dans des clubs de banlieue se sont ainsi retrouvés dans de
grands clubs aux reins financiers plus solides quand ce n’est pas pour devenir
les faire-valoir d’intérêts financiers qui n’ont plus grand-chose à voir avec
le sport. Nous ne savons pas si c’est le cas pour le judo, et si c’est le cas,
c’est à un degré bien moindre. Et cela n’a rien à voir au parcours des
champions et de leur passion sportive.
Dans
cette société capitaliste, tout finit par être « récupéré » par le
capital. C’est vrai donc aussi pour le sport, lorsque l’activité et le
dévouement de bénévoles permet l’éclosion de champions dont les exploits les
amènent vers de bien d’autres horizons. DM
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