Une situation du monde du travail qui continue à se dégrader à
Argenteuil comme ailleurs
Le numéro de « Ma ville » de juin, le mensuel de la municipalité, vient de paraître. Il permet aux groupes d’élus municipaux de s’exprimer sur une colonne entière, petits caractères, leur permettant de dire réellement quelque chose.
Voyons.
Le
texte de la majorité municipale délivre son autosatisfaction. Ceux des trois
groupes d’opposition s’opposent à la majorité, sans surprise. Mais d’un côté
comme de l’autre comme on est loin de la vie réelle des habitants d’Argenteuil,
habitants qui, à l’exception de quelques rares rentiers, sont
exclusivement des membres du monde du travail.
Certes,
les fameux « emprunts toxiques » qui vont faire l’objet de nouvelles
algarades lors du prochain conseil municipal de mercredi prochain et qui sont
le sujet de trois des quatre contributions sont un sujet sur lequel il y a à
dire. Tout comme celui du « bétonnage » de la commune, si dénigré par
l’opposition lorsqu’elle est dans l’opposition, et pratiqué sans vergogne par
elle-même lorsqu’elle dirige la Ville. Mais la population d’Argenteuil, en juin
2019, et ses préoccupations réelles ?
Rien
pour celle-ci.
Elle
subit pourtant, en juin 2019, les conséquences d’une dégradation qui s’accélère
des services publics qui lui sont nécessaires. Comme patients, elle est
confrontée à la situation dramatique d’un système de santé qui craque de
toutes parts. Comme parents, élèves, personnels de l’Éducation elle n’accepte
pas la loi Blanquer contre l’Éducation, et qui mobilise les uns et les autres
jusqu’à ce jour, et cela depuis des mois. Les anciens sont confrontés à un
isolement croissant. Les travailleurs au chômage vont connaître une situation
de plus en plus difficile. Je pense à ces travailleurs licenciés de Sempérit
qui peinent à retrouver un emploi. Ceux qui en ont un sont confrontés à une
offensive patronale pour leur faire produire toujours plus, pour les user
toujours davantage, et sur laquelle, en juin 2016, il y aurait beaucoup à dire.
Mais
cette réalité-là, celle du monde du travail, bien réelle pour la population, est à des années-lumière des
préoccupations d’édiles si éloignés de la vie, de la condition des habitants,
et de leurs exigences.
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