Des divisions attisées voire suscités par le colonialisme
Au Sri Lanka, des
attentats-suicides commis le 21 avril ont fait plus de 300 morts et 500
blessés. Ciblant des églises chrétiennes et des hôtels pour touristes, ces
attaques n’ont pas été revendiquées mais ressemblent à celles déjà menées
ailleurs par des groupes islamistes.
Le
gouvernement a arrêté une quarantaine de suspects dans sa « traque aux
terroristes ». Mais les hommes au pouvoir sont les mêmes qui, des années
1970 à 2009, ont utilisé le terrorisme d’Etat contre la minorité tamoule,
enfermant et massacrant les civils par milliers. Rien de bon ne viendra de
l’état d’urgence décrété par ces pompiers pyromanes.
Dix ans
après la fin d’une guerre civile, si les émules locaux de Daech arrivent à
recruter des kamikazes, c’est que la société de ce pays, comme d’autres, reste
gangrenée par les divisions inter-ethniques et inter-religieuses – ces
divisions attisées voire suscitées pendant des décennies par le colonialisme
britannique.
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