Iran :
liberté pour Nasrin Sotoudeh
Elle était déjà inculpée, suite à
ses actions menées pour défendre des manifestantes opposées au port obligatoire
du voile et arrêtées entre décembre 2017 et janvier 2018. Des chefs
d’accusation se sont ajoutés, tels que l’incitation à la corruption et à la
prostitution, les troubles à l’ordre public, le rassemblement contre le régime,
et l’insulte contre le guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei. Cela fait des
années que Nasrin Sotoudeh mène le combat. « J’ai compris qu’ils m’ont
arrêtée à cause de ma lutte pour les droits humains, la défense des droits des
femmes et mon combat contre la peine de mort. Quoi qu’il en soit, on ne me
réduira pas au silence », déclarait Nasrin Sotoudeh à la veille de sa
grève de la faim en août dernier.
Le Conseil national des barreaux
français a lancé une pétition en ligne qui a recueilli plus de 50 000
signatures, dénonçant « le châtiment indigne auquel Nasrin Sotoudeh
vient d’être condamnée ». Il a interpellé Macron. Mais le moins qu’on
puisse dire est que le président français reste particulièrement discret.
Au même moment, en Arabie
Saoudite, le procès de dix militantes de la cause des femmes, arrêtées en mai
2018 et incarcérées depuis, s’est ouvert le 13 mars à Riyad. La sœur de Loujain
al-Hathloul, l’une des féministes arrêtées, raconte comment elle a été « maltraitée,
voire torturée entre mai et août 2018. Mais la torture a cessé depuis
août. »
Tout cela se passe à l’heure où
l’Iran vient d’être nommé à la commission des droits des femmes de l’ONU. Il
est vrai que c’est aux côtés de l’Arabie saoudite, deux pays experts en quelque
sorte !
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