Hommes patronnesses des temps modernes
Treize patrons de grandes
entreprises, de BNP Paribas à Carrefour en passant par AXA ou Danone, ont signé
une tribune dans Le Monde pour affirmer que l’économie doit être au service de
toute la société. Ils ont tenu à préciser que malgré leurs nombreuses
occupations, ils avaient trouvé le temps de se réunir pour se pencher sur la
situation sociale. Preuve qu’elle doit quand même les inquiéter un peu !
Et afin
de prouver que leurs grandes entreprises ne roulent pas uniquement pour le
profit et pour que les riches le soient encore plus, ils se déclarent prêts à
favoriser la formation et l’apprentissage et à financer quelques opérations de
charité.
Dans le
temps, c’étaient les épouses des patrons, qui jouaient les dames-patronnesses
et qui s’occupaient des « bonnes œuvres » et de la charité à l’égard
des salariés de leur époux. Aujourd’hui, les grandes entreprises ont leur
« fondation » ou sponsorisent tel ou tel programme d’entraide pour
venir en aide aux familles précaires que leur politique, leur exploitation,
leurs licenciements et leurs bas salaires ont créés !
Ce n’est
pas la charité que demandent les caissières de Carrefour, les employés des
agences BNP, les employés d’AXA ou les femmes de ménage du groupe ACCOR, mais
de pouvoir vivre dignement. C’est à cela que doivent servir les milliards de
profits issus de leur travail.
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