Travailler à renforcer la lutte de notre classe
Samedi dernier, alors que nous
menions nos propres activités dans le centre commercial de la cité
Joliot-Curie, non loin de nous, les militants du mouvement des
« Insoumis » de Jean-Luc Mélenchon distribuaient un petit tract mais
très révélateur de ce qui distingue les militants « Lutte de classe »
et les militants électoralistes. Au verso, une dénonciation des mauvais coups
opérés par Macron et son gouvernement depuis l’été 2017. Rien à dire. Mais au recto, ou
inversement, une incitation à s’inscrire sur les listes électorales avec le
texte suivant : « En 2018, je
m’inscris. En 2019, je vote pour le faire payer ! Le 26 mai, on votera
pour les élections européennes. Macron méprise le peuple, mais le peuple peut
lui faire payer sa politique. Votons pour le faire payer ! Votons pour la
France insoumise ! »
Nous
verrons en temps utile quel résultat Macron obtiendra lors des élections
européennes. Qu’il y obtienne une cuisante défaite ne sera certes que ce qu’il
aura mérité. Mais ce n’est certainement pas un résultat électoral qui fera que
le monde du travail soit en mesure de le faire payer, c’est-à-dire que le grand patronat dont il
n’est que le serviteur zélé accepte de le faire. Et ce n’est pas les futurs
états d’âme de Macron et de son camp qui nous intéressent aujourd’hui, mais la
remontée du moral et de la combativité du monde du travail.
En
tout cas, notre rôle est d’indiquer à notre classe, et cela à tout moment et
dans toutes les circonstances, que c’est seulement l’amélioration de ses
positions dans le rapport de force avec la bourgeoisie qui peut lui permettre
non seulement d’imposer les revendications de l’heure mais de donner une issue
à la crise de la société.
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