Ils préparent une régression totale
Le
secrétaire d’État à la Fonction publique, Olivier Dussopt, a réaffirmé que « l’objectif
de 50 000 suppressions de postes au sein de l’État est très largement
atteignable ».
Ce
serait pour lui simplement appliquer les promesses de campagne de Macron, qui
avait annoncé le chiffre de 120 000 suppressions de postes, dont 70 000 dans la
fonction publique territoriale, d’ici 2022, fin du quinquennat. L’objectif
était d’économiser 30 milliards d’euros.
Olivier
Dussopt prétend qu’il n’y aura pas forcément de suppressions de postes
d’enseignants ou de fonctionnaires du Trésor par exemple. Il affirme, comme
l’avait fait Macron avant lui, que tout est un problème d’organisation « en
rendant le même service public autrement ». Ainsi dans les services
des impôts la dématérialisation et le prélèvement à la source réduiraient les
besoins en personnel. Dans les écoles et dans les hôpitaux, le mot clé est
encore réorganisation. Enfin il y aura des départs en retraite non remplacés et
un plan de départ volontaire.
Mais
qui peut croire que 120 000 suppressions de postes se feraient sans
casse ? Des effectifs en moins, cela ne pourra qu’augmenter la charge de
travail et dégrader encore plus les conditions de travail !
Macron
prétend moderniser la fonction publique. Mais, en fait de modernisation, il
prépare une régression totale, avec moins de fonctionnaires et des contractuels
en CDD encore plus nombreux. Et il recourt à la démagogie antifonctionnaire
pour tenter d’opposer salariés du public et du privé.
Cédric
DUVAL (Lutte ouvrière n°2615)
À l’appel d’organisations syndicales de salariés –
CGT, UD FO, SUD – ainsi que de syndicats étudiants et lycéens – UNEF et UNL –
une journée interprofessionnelle de grève et de manifestations est organisée
mardi 9 octobre. Il faut qu’elle soit l’occasion d’exprimer le plus fort
possible la colère du monde du travail.
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