Et quand la route croise le chemin de fer
Un croisement entre une voie
routière et une voie ferrée n’est pas non plus sans risque.
En décembre 2017, une collision
entre un TER et un car scolaire, dans les Pyrénées-Orientales, avait fait au
moins six morts et dix-sept blessés, dont certains très graves. De nouveau, la
question de la sécurisation des passages à niveau et de la suppression de ceux
classés comme dangereux était posée. Et, comme après chaque catastrophe de ce
type, des dispositions avaient été annoncées, par la SNCF, par RFF, responsable
des voies ferrées, et même par le gouvernement. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Selon le ministère chargé des
Transports, en avril 2018, sur les 15 405 passages à niveau existants, 158
considérés comme dangereux étaient toujours inscrits au programme de
sécurisation national, sans qu’ils aient donc été ni supprimés ni même
sécurisés. Seulement cinq passages à niveau dangereux auraient été supprimés en
2017.
Quoi d’étonnant dans ces
conditions que le nombre de collisions soit resté élevé (109 en 2017, contre
128 en 2016) et que le nombre de morts soit en augmentation (42 en 2017, contre
31 en 2016).
L.P.
(Lutte ouvrière n°2612)
A Argenteuil, deux passages à niveau, deux de trop !
Avant-hier encore, dans l’est du
pays, un train reliant Toul à Neufchâteau a percuté une voiture sur un passage
à niveau. La conductrice, une jeune femme de 29 ans, a été tuée.
A
Argenteuil, il reste encore deux passages à niveau sur la ligne de Grande
ceinture utilisée par des convois de marchandises, rue de Verdun et rue des
Courlis.
C’est
bien évidemment deux passages à niveau de trop. Rien n’est fait pour les
supprimer depuis des décennies, sous prétexte que c’est tout l’espace dit du
« croissant ferré » entre le centre d’Argenteuil et les Côteaux qui
devrait être réaménagé, un jour…
Une
situation qui n’a vraiment que trop duré.
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