La xénophobie en actes
Le 27 juillet, des militants du
Comité de défense des intérêts de Mayotte (Codim) se sont introduits par la
force dans les locaux de la Cimade. Ils protestaient contre la demande faite
par le collectif des étudiants étrangers d’un traitement plus rapide des
dossiers administratifs. Ces bacheliers étrangers ont été admis à des
formations pour la rentrée universitaire en France métropolitaine. Mais ils ne
peuvent pas s’y rendre car ils n’ont pas de papiers en règle. Il est scandaleux
que ces jeunes ne puissent poursuivre leurs études à cause d’une histoire de
papiers !
Le Codim
avait déjà manifesté devant la préfecture pour que les revendications des
étudiants ne soient pas prises en compte. Il comptait bien empêcher
physiquement ces jeunes, pour la plupart de nationalité comorienne, de déposer
des dossiers.
Ses
militants ayant été menacés, la Cimade a déposé plainte contre le Codim. Ce
collectif s’est déjà illustré dans le mouvement contre l’insécurité qui
avait dégénéré en des actions stigmatisant les immigrés et l’immigration. Ses
leaders sont régulièrement invités dans les médias, aux côtés des
parlementaires mahorais qui, gauche et droite confondus, se sont félicités de
l’abolition de fait du droit du sol à Mayotte, via le vote d’une loi au
parlement, il y a quelques jours.
Le Codim
se prétend défenseur de l’île de Mayotte. Quelle farce ! En divisant les
habitants selon leurs origines supposées, il affaiblit en réalité la population
laborieuse toute entière, et ne fait que renforcer le patronat et l’État qui
mène depuis des années une politique antisociale et antiouvrière, en métropole
comme dans le 101e Département.
Liberté
de circulation et d’installation pour tous ! A bas les
frontières !
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