L’enfer quotidien
« Le personnel est épuisé moralement ! Il
manque de personnel dans les deux services de psychiatrie! Il manquerait
officiellement deux aides-soignants et trois infirmiers.
Il y a des équipes uniquement
composées de femmes qui travaillent la boule au ventre quand elles sont du côté
fermé du service où se trouvent les patients les plus difficiles. Les agents de
sécurités sont sur l'hôpital général. Au mieux, il faut 8 minutes pour arriver
sur place. Il n’y a que les week-ends et les jours fériés où il y a la présence
d’un agent de sécurité d’une entreprise privée.
Il y a
une cafeteria. Les agents qui y travaillent
sont constamment sollicités pour intervenir dans les deux services pour maîtriser
des patients en crise. Au mois d'octobre dernier, un patient en colère a envoyé
8 agents paramédicaux aux urgences, une infirmière a eu le poignet cassé.
Choquée, elle refuse de revenir en psychiatrie. Chacun ne compte plus les
patients qu’il a réussi à maîtriser. Une situation sans commune mesure avec ce
qui se passe dans les autres services.
On
imagine bien dans ces conditions les drames qui ont marqué ces deux services
psychiatriques de l’hôpital de Beaumont-sur-Oise ces dernières années.
Bien
évidemment, les patients sont de graves malades. Ils doivent être aidés. Mais
cela nécessiterait un tout autre environnement et de tout autres moyens. A
défaut, ce sont les personnels qui sont en première ligne et qui subissent les
conséquences d’une situation intolérable. »
1 commentaires:
Bonjour Dominique ,
merci beaucoup de cette brève .
SELVA
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