jeudi 7 juin 2018

Hôpital de Beaumont sur Oise, services de psychiatrie, état des lieux




L’enfer quotidien

 
Dans les Vosges, comme partout on en est très loin (ph. Vosges matin)

« Le personnel est épuisé moralement ! Il manque de personnel dans les deux services de psychiatrie!  Il manquerait officiellement deux aides-soignants et trois infirmiers.
Il y a des équipes uniquement composées de femmes qui travaillent la boule au ventre quand elles sont du côté fermé du service où se trouvent les patients les plus difficiles. Les agents de sécurités sont sur l'hôpital général. Au mieux, il faut 8 minutes pour arriver sur place. Il n’y a que les week-ends et les jours fériés où il y a la présence d’un agent de sécurité d’une entreprise privée.
         Il y a une cafeteria.  Les agents qui y travaillent sont constamment sollicités pour intervenir dans les deux services pour maîtriser des patients en crise. Au mois d'octobre dernier, un patient en colère  a envoyé 8 agents paramédicaux aux urgences, une infirmière a eu le poignet cassé. Choquée, elle refuse de revenir en psychiatrie. Chacun ne compte plus les patients qu’il a réussi à maîtriser. Une situation sans commune mesure avec ce qui se passe dans les autres services.
         On imagine bien dans ces conditions les drames qui ont marqué ces deux services psychiatriques de l’hôpital de Beaumont-sur-Oise ces dernières années.
         Bien évidemment, les patients sont de graves malades. Ils doivent être aidés. Mais cela nécessiterait un tout autre environnement et de tout autres moyens. A défaut, ce sont les personnels qui sont en première ligne et qui subissent les conséquences d’une situation intolérable. »

1 commentaires:

s a dit…

Bonjour Dominique ,

merci beaucoup de cette brève .

SELVA

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