vendredi 15 décembre 2017

SNCF Paris-Nord : les travailleurs du nettoyage toujours en grève après 40 jours malgré la hargne de leurs employeurs, de la SNCF et d’un certain nombre d’édiles


Nettoyeurs de Paris-Nord : 39e jour de grève !

Lundi 10 décembre, à l’unanimité, les grévistes ont reconduit le mouvement des nettoyeurs des gares de Paris-Nord commencé le 2 novembre suite à la reprise du contrat de nettoyage par une filiale d’Onet, H. Reinier.


Cette filiale, profitant des ordonnances Macron, a aussitôt remis en question leur contrat de travail. Elle les a pris pour « des rats de laboratoire » disent les grévistes, mais « même les rats peuvent finir par se révolter ! », ajoutent-ils.
Vendredi 8 décembre, lors de la dernière négociation, la direction de H. Reinier Onet avait changé de ton. Remplaçant un directeur qui roulait des mécaniques, une nouvelle interlocutrice est venue annoncer l’annulation des menaces de sanction. La prime de panier est portée de 1,90 euro à 4 euros, même si elle est modulable pour les temps partiels. Alors que beaucoup travaillent dans les mêmes gares depuis vingt ou trente ans, il était question de modifier leur contrat de travail et de les envoyer travailler n’importe où. Les grévistes ont fait reculer leur employeur sur cette clause de mobilité. Mais la direction ne veut toujours pas passer la prime de congés de 50 à 70 %, ni payer les jours de grève.
Surtout, aux menaces de H. Reinier-Onet ont succédé celles de la SNCF. Pour intimider les grévistes, elle a fait convoquer, le 12 décembre, neuf grévistes en référé au tribunal administratif, exigeant l’évacuation des locaux occupés depuis le début du mouvement et réclamant des amendes extravagantes : 500 euros par gréviste et par jour de grève, pour avoir prétendument empêché le nettoyage des gares.
500 euros, c’est ce que gagnent par mois certains salariés à temps partiel. Les grévistes ont prévu de se rendre en nombre au tribunal pour soutenir leurs camarades, exiger l’annulation de cette procédure et ils attendent aussi qu’Onet mette par écrit les reculs imposés.
Enfin, un rassemblement de solidarité accompagné de collectes auprès des usagers le mercredi 6 décembre, et suivi d’une manifestation dans Saint-Denis le samedi 9, ont montré que les grévistes bénéficient d’un large soutien des usagers et de la population.

                                Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2576)

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