vendredi 8 décembre 2017

Argenteuil, aménagement, trois acteurs contre les travailleurs


On nous informe, un article du Flash de la CGT-95

Emploi industriel et enjeux fonciers, une contradiction à surmonter ! 

Ce qui restait des implantations industrielles historiques à Argenteuil est en voie de disparition. La Sagem a fermé ses portes il y a peu de temps. Semperit (l’ex-Kléber Colombes d’antan), après avoir vu fondre ses effectifs est en voie de prendre le même chemin, tout comme, peut-être à plus long terme, l’ascensoriste Otis. Quant à Dassault-Aviation qui résiste, on ne sait pas pour combien de temps, puisque le site d’Argenteuil subit de manière opaque des transferts d’activité.
         Le PDG de cette dernière a résumé le premier aspect de la question. En bref, « je ferai ce que je veux, je fermerai si je le souhaite, c’est moi qui décide ». C’est bien-là l’essentiel. Sous le règne de la propriété privée des moyens de production, les maîtres voudraient imposer leur droit royal et agir selon leur « bon plaisir ».
         Et puis, deuxièmes larrons de la question, il y a les promoteurs. Ils ont à investir les gigantesques capitaux dont ils disposent. Loin de l’utilité sociale et des conséquences de leurs investissements, la seule donne qui les intéresse est le taux de rentabilité.
         Loin d’être opposés, les intérêts des actionnaires et ceux des investisseurs sont complémentaires, d’autant plus que les uns et les autres sont souvent directement les mêmes. Chaque groupe industriel dispose de son entité immobilière pour réaliser des plus-value avec la vente des terrains qu’elles envisagent de déserter.
         Pour ce qui concerne les entreprises que nous avons citées, leur foncier représente sur Argenteuil la perspective de profits juteux.
         Et il y a le troisième larron de l’affaire, celui qui peut entraver ou faciliter ces opérations immobilières, la municipalité, c’est-à-dire le maire. Mais dans les faits, il n’est que le maillon faible, circonvenu de toutes parts par les promoteurs, les opérations de lobbying et la loi d’airain qui fait que ce sont les actionnaires des entreprises qui commandent. Et le maire d’Argenteuil n’est pas le dernier à s’incliner devant eux.
         A Argenteuil donc, la situation n’est pas brillante. D’immenses réserves foncières sont en jeu, dans la zone industrielle de la gare, et dans l’espace Dassault et ses alentours. Face à la coalition municipalité-promoteurs-actionnaires et à leur combat douteux, les travailleurs des entreprises argenteuillaises ne peuvent compter que sur eux-mêmes et tenter pour peser d’unir leurs forces. Ils peuvent également compter pour cela sur les habitants conscients des enjeux.
                                                                         Dominique MARIETTE

Loin d'un aménagement pour tous et pour l'utilité sociale



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