Sécurité
sociale : le gouvernement soigne les patrons
Le vote du budget de la Sécurité
sociale 2018 a eu lieu à l’Assemblée nationale fin octobre. La ministre de la
Santé et de l’action sociale, Agnès Buzyn, a décrété qu’il fallait réduire son
déficit de trois milliards. Comme d’habitude, sous ce prétexte, les dépenses de
santé diminueront, tandis que les prélèvements sur la population augmenteront.
Parmi ces mesures, le forfait
hospitalier passera de 18 à 20 euros. La journée de carence est de retour pour
les fonctionnaires. L’allocation de garde d’enfant baissera. Les salariés et
retraités seront ponctionnés par la hausse de la CSG de 1,7 %.
En revanche, dans la bataille
pour redresser les comptes de la Sécurité sociale, pas question de mettre les
riches à contribution !
La taxe sur les actions gratuites
versée par les employeurs à la Sécurité sociale baisse de 30 % à 20 %. C’est un
cadeau d’environ 120 millions aux entreprises, et en priorité aux plus grandes.
Les actions gratuites accordées aux PDG et aux hauts cadres font partie de leur
mode de rémunération. Ces bénéficiaires des actions gratuites seront également
gratifiés par un régime d’imposition et de cotisations plus doux.
D’autre part, le gouvernement
prévoit une « année blanche » pour les créateurs d’entreprise. Ceux-ci seront
exonérés de toute cotisation sociale pour leur première année d’activité.
Pour annoncer les mesures
d’économies qu’elle compte imposer à la population et au système de soins, la
ministre avait déclaré récemment : « 30 % des dépenses (de la branche
maladie) ne sont pas pertinentes. » On voit ce que sont selon elle les
dépenses pertinentes.
Gaëlle
Regent (Lutte ouvrière n°2571)
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