Journée
d’action du 16 novembre : se saisir de toutes les occasions
Les
dirigeants des confédérations syndicales ont fini par se rencontrer mardi 24
octobre pour parler de la politique du gouvernement Macron, particulièrement
fertile en mesures antiouvrières. À la sortie de la réunion, la CGT, FO et
Solidaires ont appelé à une nouvelle journée de lutte interprofessionnelle
contre les mesures et les projets gouvernementaux, le 16 novembre.
La
CFDT, la CFTC et l’UNSA refusent de s’y associer, espérant que les nouvelles
mesures gouvernementales atténueront miraculeusement l’effet des précédentes.
La FSU et la CGC refusent de choisir entre les deux options. Et le représentant
de la CFDT de conclure que la réunion a permis de clarifier les positions entre
les deux syndicalismes à l’œuvre dans le pays.
Les
dirigeants de la CFDT représentent certes un genre de syndicalisme, celui qui
accompagne tous les coups patronaux en les qualifiant d’avancées pour les
travailleurs. Ayant regardé Macron détruire le Code du travail sans rien
proposer aux travailleurs, Berger, le secrétaire de la CFDT, a maintenant le
culot de dire qu’il faudra se battre dans les entreprises. Et comment donc
feront les millions de travailleurs isolés face à leur patron alors qu’ils ne disposeront
même plus de la protection minimum de la loi ?
La
direction de FO, de son côté, a commencé par organiser avec le gouvernement le
passage en douceur des ordonnances... jusqu’à ce que les militants l’obligent à
changer son fusil d’épaule, en participant, eux, aux grèves et aux
manifestations.
La CGT
a dit dès le départ son rejet des ordonnances et a organisé, seule ou presque,
les journées d’action. Mais elle accepte, comme toutes les autres centrales
syndicales, de se rendre aux convocations du patronat et du gouvernement. Comme
les autres syndicats, la CGT prétend, elle aussi, qu’il est bon de participer à
ces simagrées...
Il
reste les attaques gouvernementales et patronales sans cesse renouvelées. Les
travailleurs ont tout intérêt à les combattre et à se saisir pour cela de la
journée du 16 novembre. Contrairement à ce que claironnent Macron, ses
porte-parole et les syndicalistes à la Laurent Berger, la classe ouvrière n’a
pas dit son dernier mot.
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