Une belle initiative
Jusqu’à demain soir, une exposition est consacrée
dans l’agora de l’hôtel de ville aux Algériens mobilisés durant la Première
guerre mondiale. Nous reproduisons ci-dessous, l’article que lui a consacré
Daniel Chollet dans la Gazette du Val d’Oise. Pour notre part, nous y
reviendrons demain. DM
Argenteuil
: l’exposition retrace les sacrifices des Algériens pendant la guerre 14-18
L'exposition L'Algérie et la
Grande Guerre, éclats de vies est visible jusqu'au vendredi 27 octobre dans
l'agora de l'hôtel de ville.
Des
dizaines de milliers de soldats et travailleurs « indigènes » algériens furent
mobilisés, au front ou à l’usine, au bénéfice de la métropole (l’Algérie était
alors une colonie française) durant la guerre 1914-1918.
L’Algérie
et la Grande Guerre, éclats de vies. 1914-1918 : une expo sur les
sacrifices de l’Algérie. Une leçon d’Histoire. L’exposition visible
actuellement en mairie retrace les sacrifices de l’Algérie, alors colonie
française, durant la Première Guerre mondiale.
Bône (Annaba) et Philippeville (Skikda), en Algérie,
sont bombardées par les Allemands, à 4h et 5h du matin, le 4 août 1914.
Avant
qu’Alger ne soit informée officiellement de la déclaration de guerre, le
Breslau et le Goeben, deux croiseurs allemands, battant pour le premier
pavillon anglais et le second pavillon russe, tirent des obus sur les deux
villes, faisant les premières victimes par bombardement de la Première
Guerre mondiale…
C’est à
partir de ce fait de guerre que le projet L’Algérie et la Grande Guerre
– Eclats de vies est né au lycée international Alexandre-Dumas
d’Alger, afin de montrer l’implication de l’Algérie dans la Première Guerre
mondiale, sous ses divers aspects.
La
population métropolitaine française, plongée dans la Grande Guerre, n’a guère
mesuré l’ampleur des efforts et des sacrifices de ce qui était alors son empire
colonial et notamment de l’Algérie.
De
toutes les colonies françaises, l’Algérie fut pourtant celle qui fournit le
plus de ressources matérielles et humaines à la France.
« Des
dizaines de milliers de soldats et travailleurs « indigènes
» algériens mobilisés au front ou à l’usine, n’ont pas toujours eu la
reconnaissance que leur participation à l’effort de guerre laissait
envisager. Ce projet ne pourra effacer cet aspect mais contribuera à leur
rendre hommage, au même titre que les autres victimes de ce terrible conflit »
« Des
dizaines de milliers de soldats et travailleurs « indigènes
» algériens mobilisés au front ou à l’usine, n’ont pas toujours eu la
reconnaissance que leur participation à l’effort de guerre laissait
envisager.
Ce
projet ne pourra effacer cet aspect mais contribuera à leur rendre hommage, au
même titre que les autres victimes de ce terrible conflit », souligne la
municipalité.
À voir
dans l’agora de l’hôtel de ville jusqu’à vendredi.
Droit de vote pour les immigrés pour
toutes les élections
Lorsque
nous avons fait signer notre pétition contre la démolition du complexe Jean
Vilar, deux retraités algériens ont refusé de mettre leur paraphe, alors qu’ils
étaient totalement d’accord avec elle et notre combat. Seulement, ils se
considéraient exclus de la vie civique par le fait qu’on ne leur a pas reconnu
le droit de vote après des décennies et des décennies de travail et de
participation en conséquence à la vie sociale. A ce titre, ils ne voyaient pas
pourquoi ils participeraient par un acte civique à cette vie civique qu’on leur
a refusée.
Nous les comprenons bien sûr, et nous
rappelons ici que cette non-reconnaissance est scandaleuse. Nous le répétons,
Lutte ouvrière revendique le droit de vote pour les habitants immigrés, non
seulement aux élections locales mais pour toutes les élections.
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