Contrats
aidés : le plan de licenciements du gouvernement
Pour justifier la suppression de
150 000 contrats aidés, le Premier ministre s’appuie sur le fait que « 75 %
des gens qui disposent d’un contrat aidé, ensuite, n’ont rien. ». Si ce
gouvernement croyait réellement à sa propre propagande, il commencerait par
trouver un véritable emploi à chacun de ces travailleurs, au lieu de les
renvoyer au chômage.
Les conséquences immédiates de
cette décision mettent en lumière l’importance qu’ont prise ces emplois. En
plus de ceux qui sont embauchés dans les collectivités publiques, nombre
d’entre eux permettent aux associations d’aider la population, et en
particulier sa fraction la plus pauvre. Ainsi les Restos du cœur de Grenoble ne
pouvaient plus servir de repas chauds parce que le contrat de leur cuisinier
n’était pas renouvelé.
De nombreux organismes,
administrations et collectivités locales sont en train de se rendre compte qu’ils
ne peuvent pas fonctionner sans ces emplois que l’on prétend être des contrats
d’insertion.
Devant la fronde soulevée lors de
l’annonce du gel de centaines de milliers de contrats, le gouvernement a
concédé leur renouvellement en outre-mer, dans les secteurs d’urgence sanitaire
et sociale et auprès des enfants en situation de handicap au sein de
l’Éducation nationale.
Le gouvernement promet des
formations à la place des contrats aidés, ce qui est le comble de l’hypocrisie,
alors qu’il vient de renvoyer au chômage des dizaines de milliers de personnes
dont l’activité était pourtant utile à la population.
Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2562)
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