Des forçats de la route
Un de nos amis, de passage à la
grande gare routière de la Porte de Bagnolet à Paris en a profité pour discuter
avec les chauffeurs d’un de ces bus des compagnies telles Eurolines, Isilines,
qui emmènent des voyageurs pour un prix pas très cher dans tout le pays et dans
toute l’Europe. Voilà son récit :
« Le matin, aux alentours de 06h00/06h30 il y
a plusieurs bus qui arrivent dans la gare. Une fois les voyageurs descendus du
bus, loin que le travail soit terminé pour eux, une course contre la montre
débute pour tous les chauffeurs ! Tous se transforment alors en agent de
nettoyage et commencent le ménage dans leur bus. On imagine qu’après un long
voyage, ce n’est pas une mince affaire. Le rythme est vraiment soutenu. Il faut
aller très vite car à 08h30, les voyageurs suivant du matin embarquent dans le
bus.
Les entreprises qui gèrent ces bus ont tout
prévu, les bus sont équipés d'un aspirateur intégré dans la soute à bagages !
Où que cela soit, à chaque arrivée, les chauffeurs doivent faire le ménage dans
leur bus ... Ils font même la sécurité dans la gare routière et en particulier
près de leur bus, car il y a des filières qui dérobent les valises des voyageurs…
J'ai pu parler avec un des deux chauffeurs
de bus de la même compagnie. Ils m'ont demandé si j'étais journaliste. Ils avaient
peur de c confier. Après discussion, ils m’ont dit leurs salaires, 1900 euros
tout compris !
Bref, ils doivent tout faire dans leur
bus : Agent de sécurité, agent d'entretien, et bien sûr chauffeur…
Comme me l’a dit un des deux
chauffeurs : « malheureusement il faut travailler et se taire… sinon
c’est la porte assurée… »
Comme
dans bien d’autres secteurs, que de travail d’organisation est
nécessaire !
1 commentaires:
Bonjour Dom ,
merci pour la publication de cette brève ....
Une chose est sur , il faut que les travailleurs s'unissent pour
combattre l' EXPLOTATION !!
Selva
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