La grève est l'arme des travailleurs
5 des 6 crèches municipales
étaient fermées hier à Argenteuil. Aides-puéricultrice, directrices de crèches
et autres travailleuses étaient massivement en grève à l’appel du syndicat FSU
des agents territoriaux de la Ville. Toutes se sont retrouvées très nombreuses
et en colère sur le parvis de la mairie d’Argenteuil.
La
municipalité Les Républicains élue en 2014 n’a eu de cesse de s’en prendre
particulièrement à ce service municipal de la Petite enfance. Elle a liquidé 5
crèches des 11 crèches. En conséquence, si le nombre de bambins accueilli n’a
pas diminué, c’est que le nombre de ceux qui sont accueillis dans les crèches
« survivantes » a augmenté d’autant. Sans augmentation de personnel,
ces crèches fonctionnent à plein rendement comme une usine. Les groupes de
bambins dont les effectifs sont à la hausse mélangent dorénavant les âges,
comme si le développement rapide de l’enfant ne méritait pas des locaux
particuliers selon les différents stades. Un bambin qui marche n’a pas besoin
que l’on s’occupe dans les mêmes conditions que celui qui ne marche pas. Les
travailleuses des crèches sont au bord du burnout.
La
petite enfance comme l’école maternelle suivante sont des moments déterminants
dans la construction de l’individu. Ces moments devraient être l’objet de
toutes les attentions sociales, d’autant plus dans les communes où la fraction
de la population en difficulté est importante. Au-delà de leurs tâches, les
personnels des crèches sont confrontés à bien des problèmes familiaux.
Mais
finalement, de cela, la municipalité n’en a cure.
Elle
devrait pourtant réfléchir à l’ampleur de la mobilisation.
Le
fonctionnement de nombre de services municipaux craque de toutes parts. Ainsi
va la cruche à l’eau, qu’elle va bien finir par craquer. Et pas seulement dans
les crèches municipales.
Les législatives approchent
Hier, le encore-député local, défenseur émérite de la Loi travail,
était présent au début du rassemblement des travailleuses des crèches.
Bien.
Mais depuis son installation à la mairie en 2008, sur la soixantaine de
rassemblements identiques des agents territoriaux protestant sur le parvis de la
mairie, c’est bien la première fois qu’on voit le bout de sa parka.
Chacun
s’interroge sur cet intérêt subi pour les travailleurs de "monsieur 49-3".
Et
chacun a du mal à répondre à cette question...
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