Fillon, Juppé, deux noms pour le même bâton
C’est donc Fillon qui caracole en
tête après le premier tour de la « primaire » de la droite. Le favori
des sondages, Juppé, le champion de la plupart des conseillers municipaux de la
municipalité d’Argenteuil, et du maire G. Mothron en tête, trotte très-très
loin derrière. Son minuscule petit tour sur la Dalle d’Argenteuil l’aura sans
doute essoufflé. Puisque nous parlons de la Dalle, Sarkozy est dans les choux.
Tous ces gens-là sont des ennemis du
monde du travail. Nous rappelons ce que nous écrivons dans l’article qui leur
est consacré dans notre hebdomadaire de cette semaine : « … Les candidats proposent de supprimer
des centaines de milliers de postes d’employés de la fonction publique, et cela
dans des proportions invraisemblables pour que puissent continuer à tourner,
même mal, les services publics. Tous, à une près, sont pour la suppression de
l’impôt sur la fortune. Tous ou presque sont pour la baisse plus rapide des
allocations chômage, certains pour la suspension des allocations familiales en
cas d’absentéisme de l’enfant au collège ou au lycée, d’autres, ou les mêmes,
pour la suppression de l’aide médicale d’État qui protège a minima la santé des
étrangers en situation précaire.
Évidemment,
tous sans exception se proclament partisans d’en finir avec la loi Aubry des 35
heures, qu’ils font tous mine de considérer comme une loi favorable aux
salariés face aux patrons. Sarkozy n’en est plus au « travailler plus pour
gagner plus », mais aux 39 heures payées 39. Juppé plébiscite les négociations
obligatoires pour dépasser les 35 heures et Fillon, bien ennuyé pour se
débarrasser de son passé de chef du gouvernement de Sarkozy, évoque une durée
du travail fixée au sein de l’entreprise dans la limite de 48 heures
hebdomadaires. Il a en quelque sorte déjà été exaucé par la loi travail.
Obligés qu’ils sont par le jeu de faire apparaître quelques nuances entre eux,
les sept candidats vont, en paroles, au-delà des désirs du patronat, dont un
représentant affirme placidement : «
Nous n’avons pas forcément besoin de ça aujourd’hui, mais surtout de la
flexibilité. »… »
Quel que soit le nom de
celui qui sortira dimanche prochain, et quel que soit celui qui sera élu en mai
2017, les travailleurs devront lutter, lutter et lutter encore. C’est cela qu’ils
doivent avoir en tête dès maintenant.
Lisez notre
éditorial de la semaine qui paraîtra dans la soirée
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