Adama Traoré : la famille doit obtenir la vérité, un point c'est tout. Le reste n'est qu'indécence.

Avec la famille Traoré

Faute de quorum, le dernier conseil municipal de Beaumont-sur-Oise n’a pu se tenir jeudi soir. Une manifestation avait alors lieu devant la mairie de la Ville. Un rassemblement avait été appelé pour protester contre un point à l’ordre du jour de ce conseil : le vote d’une provision de 10 000 euros pour frais de justice dans le cadre d’une plainte en diffamation déposée ou en vue d’être déposée par le maire UDI de la commune à l’encontre de la sœur d’Adama Traoré, Aïssa.

         Celle-ci aurait affirmé lors d’une émission que l’édile de cette commune où la famille d’Adama vit « a choisi son camp, elle se met du côté des gendarmes, c’est-à-dire du côté des violences policières ».

         Le moins que l’on puisse dire est que depuis le début du drame, la maire en question n’a jamais manifesté son empathie avec la famille, suite à la mort d’Adama, et c’est le moins que l’on puisse dire. La sœur de celui-ci note ainsi que jamais l’élue n’a envoyé la moindre condoléance à la famille.

         En tout cas, le 19 juillet dernier, un homme de 24 ans est mort, alors qu’il était dans les mains des gendarmes. Des explications embarrassées et contradictoires furent alors données pour expliquer le décès. Elles n’ont convaincu les proches que d’une chose : que la vérité serait dure à obtenir.

         Mais depuis le drame, la famille ne baisse pas les bras et combat pour la connaître, et chacun ferait la même chose à sa place.

         Comparé au drame pour cette famille, l’attitude de la maire de Beaumont-sur-Oise a comme un parfum d’indécence.