Smart Hambach
Retour aux 39 heures... pour augmenter
encore les profits
L’offensive
de la direction pour travailler plus se produisait alors que dans l’usine on ne
comptait plus les vendredis au chômage du fait de manque de commandes. Et au
retour des congés, il y a eu aussi du chômage, et une semaine de congés a été
imposé en octobre faute de commandes. Quand l’usine produisait 145 000 véhicules,
les travailleurs faisaient 35 heures, maintenant qu’elle en produit 100 000, la
direction veut leur en faire faire 39.
En
fait, ce passage aux 39 heures est dû à la volonté de faire plier les salariés.
Concrètement, le passage aux 39 heures a été enclenché, mais ce n’est qu’en
janvier qu’il y aura des modifications horaires avec des journées de travail
qui finiront à 23 h au lieu de 20 h 15, et dix samedis travaillés sur deux
postes dans l’année. En échange de cet accroissement des horaires, la direction
avait promis le maintien de l’emploi. Mais, promesse de patron, promesse de
cochon, une soixantaine d’intérimaires se sont déjà retrouvés à la porte.
La
direction prétend que l’usine perd de l’argent, mais Smart est une marque du
constructeur Mercedes qui appartient au groupe Daimler. C’est peu dire que
Daimler est riche : il dégouline d’argent ! Il détient le pompon en terme de
distribution de dividendes aux actionnaires : le groupe distribue plus de 41 %
de ses bénéfices, un record parmi les constructeurs, qui, tous, se portent
bien.
Avant
l’éclatement de la crise financière, l’ensemble des constructeurs et
équipementiers européens versaient 7 milliards d’euros de dividendes à leurs
actionnaires. Ils leur ont versé 9 milliards en 2015 ! Et ils comptent faire
bien mieux en 2016 en leur versant 14 milliards, le double d’avant la
crise.
Et
ils osent expliquer aux salariés que c’est la crise, qu’il faut faire des
efforts ! À d’autres !
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