samedi 15 octobre 2016

Argenteuil, conseil municipal, projet Hélöise : ah les yeux de l'amour !



Un problème géographique ancien. Mais qu’importe…


La municipalité envisage avec les yeux de l’amour l’installation d’un complexe de loisirs et de commerce à l’emplacement de l’espace Jean Vilar. Ainsi, l’adjoint-au maire à l’urbanisme déclarait-il, enthousiaste, lors du dernier conseil municipal : « Ce dossier est majeur pour la ville. Il est grand temps qu'Argenteuil se développe et trouve un nouvel élan. Cela passe par un service commercial. On ne peut pas admettre que les Argenteuillais aillent faire leurs achats hors d'Argenteuil. Ce sont 100 M€ qui sortent, ne serait-ce que pour l'alimentaire. Et quelque part ce sont les habitants qui partent, à Sannois par exemple ». S’il parle d’alimentaire, c’est qu’il y aura en plus d’un multiplex, d’un commerce de bricolage, d’un espace de librairie,…, également une grande surface alimentaire ? On s’y perd.
         Comme si l’expérience de « Côté Seine » n’était pas suffisante. Elle aussi avait l’objectif de drainer les chalands non seulement du quartier du centre mais également des quartiers périphériques, avec un parking souterrain important ouvert sur de vrais axes de circulation.
         Mais les habitants des milieux populaires de ces quartiers périphériques n’y sont guère venus. Ils ont aujourd’hui de moins en moins d’argent à y dépenser. Encore que ce sont eux qui y viennent principalement. Mais les habitants des quartiers périphériques les plus aisé d’Argenteuil ne se sont pas appropriés ce lieu de chalandise.
         Les faire venir dans le centre d’Argenteuil est une difficulté majeure qu’il agirait de réfléchir vraiment avant d’envisager des décisions aventureuses.
         Nos décideurs-édiles en sont l’illustration même. On ne les voit jamais ni dans les magasins de Côté Seine ni dans ceux de l’avenue G Péri ou de la rue Paul-Vaillant Couturier.  On ne peut que le constater.
         Demain, les verra-t-on davantage « Côté Hélöise » ?
         Il y a toutes les raisons d’en douter.

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