Et les locataires dans tout cela ?
L’Office
Public Interdépartemental de l’Essonne, du Val-d’Oise et des Yvelines (Opievoy),
un des bailleurs dit « sociaux» importants de la région parisienne va
être dissous. Il est prévu que ce soit Val-d’Oise Habitat (VOH) qui récupère au
1er janvier 2017 près de 19 000 logements, ce qui doublera son parc
de logements. Mais AB-Habitat, le bailleur local « historique » d’Argenteuil-Bezons
aimerait récupérer les 172 logements de l’Opievoy sis à Argenteuil, et les 343
de Bezons. Une motion vient d’être votée en ce sens lors de son dernier C.A.
Tout cela pourrait paraître logique si
derrière ces grandes manœuvre ne se cachaient pas des intérêts financiers et
surtout une guerre d’influence entre le député du cru, P Doucet, et la droite
départementale qui contrôle VOH.
Les intérêts des locataires sont bien
loin de ces manœuvres. Ce qu’ils pensent n’est ni évoqué ni sollicité.
Pour mémoire, il faut rappeler ce qui
est arrivé il y a quelques années aux locataires d’AB-Habitat des résidences de
Montigny-les-Cormeilles. Un jour, AB-Habitat a décidé de vendre ce patrimoine à
un autre bailleur. Il paraît que le cash produit de cette vente permettrait à
AB-Habitat d’envisager aujourd’hui cet achat de résidences d’Opievoy.
Vente un jour, achat un autre. Des
opérations où les intérêts des locataires n’entrent jamais en compte.
On n’arrête pas le progrès, mais quel
progrès ?
Une locataire de l’allée Lamaze
de la cité Joliot-Curie d'Argenteuil est scandalisée par la situation des ordures dans son
allée. Comme il y a des voitures mal-garées devant les colonnes enterrées,
celles-ci ne sont pas vidées. Les sacs à ordures s’accumulent devant les
colonnes, et les rats pullulent. Les colonnes enterrées qui pourraient être un
progrès se transforment en une malédiction.
Un
problème à résoudre dans les meilleurs délais.
Un « détail » oublié parmi d’autres ?
Lors du dernier conseil municipal
d’Argenteuil, le député du cru a donné en passant une information importante à l’occasion
du point sur le foyer de jeunes travailleurs Daniel Féry. Selon lui, le statut de
coopérative d’AB-Habitat, propriétaire du bâtiment de ce foyer, ne permet pas
des demandes de subventionnement vis-à-vis des collectivités locales pour
engager des travaux de rénovation. Ce foyer en a besoin depuis des décennies,
et le bailleur n’assume pas, aux dépens des jeunes travailleurs locataires.
En
tout cas, cette non-possibilité de subventionnement, c’est quelque chose que P
Doucet, vice-président d’AB-Habitat, mais roi réel de la
« coopérative », avait totalement oublié de diffuser lors du changement de statut d'AB-Habitat, et ce n’est
tout de même pas rien.
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