Alstom :
la mobilisation a forcé le gouvernement à agir, il faut qu’elle continue
Communiqué
du 05/10/2016
Le gouvernement a annoncé un plan
de commande de 21 rames de TGV pour tenter de maintenir la production sur le
site d’Alstom de Belfort.
Cette promesse tiendra-t-elle
au-delà de l'élection présidentielle et tous les emplois du groupe seront-ils
réellement garantis ? En tout cas, c’est la mobilisation des salariés et de la
population de Belfort qui a forcé le gouvernement et la direction d’Alstom à
changer leur plan. Et c'est une bonne chose.
La droite, le Front National et
les opposants à Hollande, même à l’intérieur du PS ou sur les marges, dénoncent
un rafistolage et une mesure électoraliste à courte vue. Mais, comme Hollande
et Valls, ils n'imaginent même pas imposer quoi que ce soit aux actionnaires
pour les contraindre à prendre sur les profits accumulés de quoi financer le
maintien des emplois à Belfort.
Ils peuvent parler de politique
industrielle, d'état stratège, la réalité c'est qu'au pouvoir, ils ne dirigent
rien du tout car les décisions, les choix stratégiques comme ils disent,
appartiennent aux grands groupes capitalistes qui ne gèrent leurs affaires
qu'en fonction de leurs profits à court terme. Et tous ces politiciens sont les
premiers à défendre et justifier cette domination d'une minorité de grands
actionnaires. Ils sont les premiers à relayer et à justifier le diktat et les
chantages patronaux.
Les travailleurs n'ont pas plus à
attendre des discours des uns que des promesses d'un gouvernement aux abois.
C’est la mobilisation des travailleurs d’Alstom et de ceux de Belfort qui
a contraint le gouvernement à agir. Ce sera leur capacité à maintenir la
pression qui garantira leurs emplois.
Nathalie ARTHAUD
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