jeudi 11 août 2016

Migrants : face aux misères du monde, libre circulation et d'installation !


Migrants : l’Europe se ferme à la détresse

 


Vendredi 5 août, 200 à 300 migrants ont réussi à déborder les gardes à la frontière italienne et à pénétrer dans Menton. On a pu les voir errer dans la ville, avant d’être arrêtés et reconduits en Italie. En même temps, des gendarmes essayaient de courir sur les rochers en bord de mer et lançaient leurs bombes lacrymogènes sur d’autres migrants tentant de passer.

Lundi 8 août, à l’autre bout du pays, à Calais, débutait la construction d’un mur végétalisé de quatre mètres de haut pour barrer l’accès de la rocade portuaire aux migrants tentant de passer en Angleterre. Il prolonge des grilles de six mètres dressées en juin, qui elles-mêmes en prolongeaient d’autres installées en avril 2015 à partir du port. Même si elles sont payées par le gouvernement britannique, ces barrières sont néanmoins construites sur décision du gouvernement français.

La liberté de circuler entre les États européens, qu’ils soient signataires ou pas des accords de Schengen se réduit comme peau de chagrin pour les personnes originaires d’autres pays, tant les obstacles se multiplient. Ainsi, le gouvernement français a-t-il rétabli le contrôle aux frontières. Cela devait être une mesure provisoire, mais c’est un provisoire qui s’éternise. Les murs ou les barbelés ont beau être camouflés derrière des feuilles (et pourquoi pas des fleurs ?), ils n’en sont pas moins destinés à rejeter les réfugiés cherchant un asile en Europe.

                                Frédéric GESROL (Lutte ouvrière n°2506)
 
 

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