De fidèles exécutants
Avec la disparition du DGS de la
Ville d’Argenteuil, il est beaucoup question du rapport établi entre la
municipalité élue d’une grande commune telle Argenteuil et les hauts-hauts
cadres qu’elle recrute pour diriger les services qui regroupent dans cette
commune un total de 2400 personnes. Quel rapport il y a-t-il entre ce sommet de
la hiérarchie et le maire et le groupe très restreint de ses « conseillers » ?
Si
la municipalité d’Argenteuil s’était tue sur ce point durant la campagne
électorale des élections municipales de mars 2014, elle n’a eu de cesse dès son
arrivée de préparer des coupes sombres dans les effectifs de la Ville, dans les
conditions de travail des agents, dans les activités et les tarifs municipaux.
Et
l’on a vu à Argenteuil ce qui se passe dans les entreprises privées. Là seuls
comptent les objectifs de profit pour l’année décidés par les actionnaires. S’il
faut trancher dans le vif, qu’importe, même si les conséquences sur l’emploi et
la vie des simples salariés sont dramatiques. Le haut encadrement est alors là
pour appliquer les décisions des actionnaires, et pour entraîner sur cette voie
l’encadrement subalterne. Le député d’Argenteuil
le sait bien de son côté, lui qui aime à se vanter de son passage dans le
privé.
Il en va donc
de même lorsqu’une collectivité territoriale choisit de mener une politique de profonde austérité comme cela s’est produit à Argenteuil. Le maire G. Mothron a alors
recruté en juin 2014 le DGS qui avec ses adjoints a eu mission pour la mener.
Qu’ils
soient fonctionnaires territoriaux ou contractuels, les conditions d’embauche
de ces hauts cadres locaux, le salaire en particulier, mais pas seulement,
n’ont rien de commun avec les salaires de l’énorme majorité des travailleurs
municipaux. Celles de ce dernier DGS ont fait largement polémiques en leur
temps. Il est par ailleurs anormal que le secret entoure ces conditions
précises et que certains le défendent bec et ongles. La municipalité et ces hauts cadres
savent tout des simples salariés, et il faudrait qu’eux-mêmes et les habitants
ne connaissent pas ces conditions d’embauche ! En tout cas, ces conditions
leur sont très favorables. Comme s’ils récupéraient une part non négligeable de
ce qu’ils sont censés devoir rogner.
Ensuite,
ces gens-là appliquent en toute logique la politique pour lesquels ils ont été
recrutés et pour lesquels ils ont été payés à ces conditions très favorables. Le DGS en question l'a fait durant deux ans sans coup férir.
Sur
cette base, ces gens-là sont les ennemis des travailleurs, quels que soient
leurs « états d’âme » si tant est qu’ils en aient. Ils ont choisi une
carrière. Ils bénéficient d’une situation matérielle en rapport avec ce rôle.
Si cela ne leur convient plus, ils peuvent toujours en changer en quittant le
bateau.
Mais
en attendant, les travailleurs et la population n’ont aucune illusion à avoir
sur le sujet.
La parution du bulletin Lutte ouvrière des
Territoriaux d’Argenteuil et de l’ex-Agglomération reprend cette semaine. Qu’on
se le dise !
1 commentaires:
Bonjour... pouvez-vous préciser qui sont les actionnaires qui ont imposé cette politique ? ce sont-ils enrichis comme s'enrichissent les actionnaires du secteur privé ? ou bien n'y a-t-il qu'un actionnaire ? pour ne pas se prendre la tête et se compliquer la vie, n'est-il pas plus simple pour les élus de ne rien faire et de laisser les travailleurs dans la situation où ils les ont trouvé ? quel est l'intérêt pour une équipe municipale de se livrer à une telle politique, de ne recevoir que des quolibets, des critiques, de voir des électeurs/employés de la mairie venir pleurer dans leur giron car leur situation est désespérée, d'en voir en pleine dépression ? pourquoi mener une telle politique quand à l'arrivée l'intérêt politique est nul voire négatif ? pour que les électeurs qui ont voté pour le maire ne voient pas leurs impôts augmenter et revotent pour lui et son équipe alors que ce n'est même pas garanti, loin de là.... pouvez-vous nous expliquer ?
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