Après l’Euro de foot : l’art de la
récupération
Pendant les quatre semaines qu’a
duré l’Euro de foot, c’était une petite performance de savoir ce qui se passait
dans le monde, et même ce qui se passait ici, en France, à la simple lecture
des quotidiens ou à travers les informations télévisées. Par contre, on ne
pouvait rien ignorer des états d’âme de tel joueur, de telle équipe, et
particulièrement de l’équipe de France. D’autant que les hommes politiques, qui
se veulent des experts en tout, y sont allés de leurs commentaires. Et ils avaient
micros ouverts en permanence pour proférer leurs banalités. Et comme les
hasards de cette compétition avaient propulsé l’équipe de France en finale,
Hollande, Valls d’un côté, Sarkozy, Le Maire, et quelques autres de l’autre,
étaient prêts à glorifier la victoire qui aurait été celle de la France,
autrement dit la leur. Un tir portugais a suffi pour dynamiter cette mise en
scène. Cela n’a pas empêché Hollande d’inviter, comme prévu, les 23 joueurs et
leurs dirigeants à déjeuner à l’Élysée
L’essentiel
, dans le sport, et tout autant dans la politique telle que la pratiquent ces
gens-là, n’est-il pas de savoir bien récupérer ?
Euro de foot : eux, ils ont vraiment
gagné !
Non, il ne s'agit pas des Bleus,
mais de la multitude de patrons grands et petits qui ont réalisé de bonnes
affaires grâce au cirque footbalistique. Près de 1,6 milliard d'euros dépensés
sur les chantiers des stades ; plus de 3 milliards de recettes en droits TV ou
en dépenses diverses des supporteurs. « C'est une réussite ! », se
félicitent ministres et affairistes. Et tous de saliver sur ce que rapporterait
la tenue des jeux olympiques en France en 2024.
Le sport
c'est la santé... des profits !
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