Les comptes certes, mais pour quels services ?
Dans la dernière livraison de sa « lettre du maire » de juin, très
content de lui, comme un miraculé, le maire d’Argenteuil exulte en évoquant le
rapport de la cour régionale des comptes qui déclare que les finances de la
Ville n’exige plus de plan de redressement. Si le texte porte un titre qui
laisse rêveur (« Argenteuil est de retour »), on peut en revanche
dire que l’autosatisfaction ne l’a jamais quitté.
Oui,
mais de quoi s’agit-il ?
Rien
d’autre que la municipalité d’Argenteuil a rempli la seule mission pour
laquelle ces « cours » d’Ancien régime existent : diminuer les
dépenses publiques. Pour cela, elles n’ont de cesse de revendiquer la baisse du
nombre de fonctionnaires et la réduction les « déficits ». Elles
prônent ainsi la diminution des dotations d’Etat aux communes que le maire
d’Argenteuil dénonce par ailleurs.
Seule
les intéresse la réalité comptable. La réalité sociale et l’importance sociale
des services publics municipaux utiles à la population n’entrent pas dans leurs
critères d’appréciation, tout comme d'autres considérations, telle la vampirisation des finances publiques par les banques.
Nous
ne prendrons qu’un exemple. G. Mothron évoque dans sa « lette » la
baisse de la masse salariale des agents communaux, et en particulier la
« non reconduction des 400 contrats d’agents ». La cour des comptes
peut se satisfaire de la baisse des dépenses que cela représente. Mais le coût
social et même financier via Pôle emploi de 400 chômeurs supplémentaires
n’entre pas pour elle en ligne de compte. Quant aux conséquences sur les services
publics utiles aux Argenteuillais, n’en parlons pas !
Tout
va pour le mieux pour G. Mothron ?
Bien.
Il
est donc l’heure de lui rappeler une nouvelle fois ses promesses électorales.
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