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Les grands groupes ne manquent ni d’air ni
de CO2
Fin 2011, ArcelorMittal décidait
de fermer ses sites de Schifflange et Rodange au Luxembourg mais
« oubliait » de prévenir le gouvernement, ce qui lui a permis de
bénéficier de quotas d’émission de CO2.
Le
gouvernement les lui a finalement réclamé, ArcelorMittal s’apprêtant à vendre
les 81 073 tonnes alloués par l’Etat dont il n’avait utilisé que 151 tonnes.
ArcelorMittal a eu le culot de porter l’affaire en justice afin de garder ces
quotas (et le pognon qui va avec).
Ces
grands groupes capitalistes se croient tout permis : y compris de voler les
pouvoirs publics et de porter plainte ensuite contre leur victime !
Et en plus, s’ils peuvent rogner
l'intégralité des salaires
Cette année, le départ en vacances
a un goût amer pour les travailleurs de l'atelier tréfilerie sud de l’usine
Arcelor Mittal de Bourge-en-Bresse. Leurs congés payés se prolongeront par du
chômage partiel au moins jusqu'au 5 septembre. Indemnisés à 75 % de leur
salaire brut, ils perdront de 2 à 300 € sur la paie d'août.
Cet
atelier lamine des aciers spéciaux pour les gaines flexibles transportant le
pétrole en eaux profondes. Après l'annonce en grande pompe d'un juteux contrat
avec Technip, le cours du pétrole s'est effondré, entraînant le ralentissement
de l'exploitation pétrolière puis celle des commandes d'aciers. Depuis, les
rumeurs courent sur l'avenir de cet atelier qu'Arcelor s'apprête à revendre au
fond américain Oaktree.
Il
n'y a aucune raison qu'Arcelor Mittal, qui reçoit des centaines de millions
d'euros de l’État au titre du CICE ou du crédit impôt recherche, fasse payer
aux travailleurs les aléas de son marché. Il doit payer l'intégralité des
salaires !
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