Quand la droite réactionnaire « joue » avec le sort des
femmes
La maire Les Républicains de
Saint-Gratien dans le Val d’Oise est connue pour ses prises de position
antimusulmanes. Elle s’oppose depuis des années à la construction d’une mosquée
dans sa commune, et s’était fait connaître pour avoir refusé d’inscrire dans
les cantines scolaires des enfants de réfugiés.
Aujourd’hui,
sous prétexte soi-disant de laïcité et de soutien à la condition des femmes,
elle appelle au boycott des magasins qui emploient des vendeuses voilées, en
particulier celui de la « Grande récrée » dans le centre commercial Côté
Seine à Argenteuil où cette dame dit s’être rendue ces jours derniers.
C’est
bien la première fois que ce notable s’intéresse à la condition de
travailleuses dont les salaires très bas, les conditions de travail difficiles
et la vie ont toujours été le cadet de ses soucis. Alors ne comptons pas sur ce
personnage reprenant un des thèmes favoris du Front national, pour faire
avancer l’émancipation et l’égalité des femmes.
En
revanche, est-ce là un des aspects de la campagne interne aux Républicains,
sachant que la maire de Saint-Gratien et le maire d’Argenteuil (dont on croit
savoir qu’ils soutiennent des poulains différents) ne se portent pas sur le cœur ?
Quand Sarkozy court après Le Pen
En meeting près de Lille
mercredi, Sarkozy a continué sa campagne de candidat pour les primaires de
la droite. Il a déployé sa démagogie reprise directement dans les poubelles du
FN sur la France « pays chrétien » qui risque de disparaître, menacée
par l’immigration massive, le communautarisme, les zadistes ou encore ceux qui
bloquent les raffineries ou qui font grève.
Finalement, il utilise les mêmes
ficelles que le PS, mais en symétrique. L’un et l’autre, chacun a sa façon,
annonce ses intentions de matraquer encore plus durement les travailleurs.
Sur
la démagogie de ces gens, un article de notre hebdomadaire de septembre 2012
Marine Le
Pen, et sa défense hypocrite de la laïcité
Marine Le Pen en remet une
couche. Cette fois elle a proposé d'interdire le voile islamique et la kippa
juive dans l'espace public au nom de la défense de la laïcité.
Et elle a
ajouté que la kippa ne lui posait pas trop de problème mais que si elle s'en
était prise seulement au voile on l'aurait traitée d'islamophobe. Pour faire
bonne mesure, elle a donc ajouté la kippa, expliquant peu après qu'il faudrait
aussi interdire les longues djellaba arborées par les intégristes. Tout cela,
explique-t-elle au nom du respect de la loi de séparation de l'Église et de
l'État.
Mais
Marine Le Pen a été tolérante à l'égard des symboles de la religion chrétienne.
Pourtant Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN, s'exhibe avec une
croix pectorale « ostentatoire ». Nombre de curés et de prêtres arborent le
discret « col romain » (blanc devant, noir sur le tour) qui permet de les
identifier. L'archevêque de Lyon et primat des Gaules, qui est intervenu
récemment à la télévision pour stigmatiser le mariage des homosexuels, était
clairement identifiable en costume ecclésiastique.
Mais
toutes ces croix, cols et accoutrements religieux chrétiens ne choquent pas
Marine Le Pen. La laïcité, elle s'en moque. Ce qui l'intéresse, c'est de s'en
prendre à l'Islam, non pas en tant que religion, mais parce que c'est une
manière de montrer du doigt les immigrés, c'est-à-dire d'enfourcher toujours le
même cheval de bataille.
En tant
que communistes, donc athées, ce ne sont pas les signes qui posent problème,
c'est le rôle social et politique des religions.
André
VICTOR
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