Politiciens en action, logement en berne
Depuis ces dernières semaines, la
bataille de l’actuel maire d’Argenteuil et de l’ancien a pris une nouvelle
ampleur autour du thème du logement. G. Mothron a commencé les hostilités par
une campagne sur l’air : « si vous cherchez un logement, je n’y peux
rien, allez voir M. Doucet, c’est lui qui a les clés en main pour vous en
trouvez un. Et tenez, voilà les adresses où vous pouvez le joindre ».
Depuis lors, ce monsieur Doucet, via AB-Habitat qui est effectivement le
principal bailleur « social » de la Ville, dont il est le
vice-président, mais bien plus certainement l’éminence, mène par tracts et
lettres sa contre-offensive avec la complainte : « M. Mothron ment,
puisqu’il a un pouvoir d’attribution y compris à l’intérieur d’AB-Habitat et
chez les autres bailleurs ».
Comme
pour bien d’autres sujets, bien difficile de s’y retrouver dans tout cela, et
ne comptons ni sur l’un ni sur l’autre pour nous éclairer, même si les
habitants et plus particulièrement les demandeurs de logement auraient besoin
de transparence et d’une vue d’ensemble sur la question : qui attribue
quoi, combien de logements sont attribués chaque année, et ces dernières
années, par chaque bailleur, etc.
La
question du logement est cruciale pour des milliers et des milliers d’habitants
de la Ville non seulement pour ceux qui vivent dans des taudis ou qui partagent
à plusieurs familles des logements, mais pour tous ceux qui cherchent à en
changer au vu de l’agrandissement de leur famille.
Cette
question du logement est au cœur de la façon dont notre société fonctionne, et
il faudra le bouleversement de celle-ci pour lui trouver une solution. Mais, là
nous sommes bien loin de ce dont il s’agit dans le combat du maire et du
député.
M.
Mothron et M. Doucet sont déjà en campagne. C’est ce qui les habite, eux,
depuis des semaines. Et ils savent qu’autour de cette question du logement, c’est
de nombreux moyens d’ « influence » qu’elle permet de développer
et de contrôler, et que ces messieurs ne peuvent dédaigner. Nous y reviendrons.
1 commentaires:
Tout à fait d'accord sur cette préoccupation. Lors de la reprise des actifs d'AB-Habitat, nous avons souhaité que le Préfet donne la préférence à l'organisme qui assurerait la transparence des commissions d'attribution, comme c'est le cas à Paris et dans d'autres villes (elles sont publiques et les demandeurs sont cités de façon anonymes). Malheureusement, soit personne ne le proposait, soit cela n'a pas été le critère décisif.
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