dimanche 19 juin 2016

Fonction publique territoriales : aux mêmes problèmes la seule réponse



Nous avons évoqué ces jours derniers la manière dont la municipalité d’Argenteuil voulait empêcher les travailleuses des Ecoles de la Ville de se réunir pour discuter des réactions appropriées face à la situation qu’elles subissent et face aux nouvelles attaques que la municipalité prépare. Nous rapporterons ici de quelle façon elles comptent y répondre. Mais, c’est partout que les salariés de la fonction publique territoriale sont attaqués. Une nouvelle preuve ci-dessous.

A Metz

         600 employés de la Mairie de Metz étaient en grève jeudi 16 juin, avec 70% de grévistes dans le pôle éducation. C'était un an après une première grève tout aussi suivie.
         En cause les suppressions de poste, 125 depuis un an au niveau de la Mairie, mais aussi la privatisation de seize ASVP qui refusent de passer dans le privé.
         Au niveau local, le PS décline la politique gouvernementale d'austérité, de réduction des services publics car les dotations sont en baisse et les dettes en hausse. Les employés municipaux ne veulent pas être sacrifiés d'autant que la municipalité ne sacrifie pas les opérations de prestige comme le Palais des congrès.
         Qui avait dit que l'emploi était sa priorité ? Le même qui blablatait que son ennemi était la finance...

Ville de Grenoble : austérité à la sauce aigre-verte

À Grenoble, ville de 160 000 habitants gérée depuis deux ans par les écologistes et le Parti de gauche, le maire Éric Piolle vient d’annoncer un « plan de sauvegarde des services publics locaux » pour les années 2016-2018, censé sauver les finances de la ville.
         Pour la période 2013-2017, la baisse des dotations de l’État, décidée par Hollande, se traduit par 17 millions de recettes en moins, sur un budget annuel de 340 millions d’euros, alors même que de nouvelles dépenses ont été occasionnées par la réforme des rythmes scolaires.
         Depuis deux ans, le maire écologiste avait déjà choisi de répondre par ses propres mesures d’austérité en fermant des équipements municipaux, tout en faisant mine de dénoncer cette austérité imposée par l’État, dont son parti est aussi responsable puisqu’il siégeait alors au gouvernement.
         Aujourd’hui, la municipalité s’apprête à supprimer de 150 à 170 postes par an, alors que dans tous les secteurs la charge de travail est déjà de plus en plus lourde, les départs à la retraite ou autres n’étant compensés qu’au compte-gouttes.
         Parmi les mesures annoncées qui ont le plus choqué, il y a la fermeture de trois bibliothèques situées dans des quartiers populaires. Leurs lecteurs n’auront qu’à marcher un peu plus, répond en substance la mairie ! Il y a aussi la suppression d’un tiers des postes du service santé scolaire, au motif que la ville fait plus que d’autres en ce domaine. Cela se traduira, notamment pour les plus modestes, par moins de prévention et moins de prise en charge des problèmes médicaux et sociaux des écoliers. Des menaces planent aussi sur les Maisons des habitants, qui offrent des services de proximité.
         Ainsi, sous prétexte de faire mieux avec moins et de repenser la ville, la municipalité répercute sur le dos de la population et des employés municipaux les économies réalisées par l’État pour le compte des grandes entreprises. C’est non seulement ne pas combattre l’austérité, c’est l’assumer. Des employés, des associations et des habitants ont commencé à exprimer leur mécontentement. En effet, le fait que cette politique soit appliquée par une municipalité de gauche ne la rend pas plus acceptable.

Mairie de Nevers - Le personnel en colère

Jeudi 16 juin, le personnel de la mairie de Nevers s’est mis en grève et s’est rassemblé devant la mairie. Venus quasiment de tous les services, ils voulaient montrer leur colère face à la dégradation des conditions de travail continue depuis deux ans.
         Manque de personnel, non-renouvellement des contrats, réorganisation des services faite n’importe comment, fatigue accentuée entraînant des arrêts de travail à répétition, tout cela a fait éclater la colère. Avec en plus, le licenciement récent de la médecin du travail (sous contrat) qui avait sans doute le tort d’être trop proche des salariés.
         Le ras-le-bol qui couvait depuis des mois s’est exprimé et beaucoup de salariés ne sont pas décidés à en rester là si rien ne change.

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